Archives Mensuelles: décembre 2015

LES GENS DU VOYAGE

par

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

LES GENS DU VOYAGE

Un air de violon me parvient
Porté par un souffle de vent,
Depuis ce point, aussi lointain
Que le monde des sentiments.

Me parvient un air de violon,
Chargé de folles danses gaies,
Et de tant de superstitions,
Refoulées au cœur des cités.

Un air de violon me parvient
Sur une roulotte du temps,
Pleine des jeunes et des anciens,
Derniers sachant vivre l’instant.

Un air de violon me parvient,
Chargé de l’odeur des fumées
Du feu commun quand le soir vient,
Et qu’ils se sont tous rassemblés.

Un air de violon me parvient,
Pieds nus qui épousent la terre
Par où ce qui est mien est tien
Dans un partage sans manière.

Un air de violon me parvient

Comme cet appel à la vie ;

…

Lorsque le violon s’est éteint,

Le droit au rêve,

…, s’est enfuit.

Extrait de « Cahier N°9 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

LE DIEU TECHNIQUE

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LE DIEU TECHNIQUE

C’est un monstre d’acier,
De vis et de rivets,
D’armatures cabrées,
De poutrelles croisées.

Statue d’un nouveau dieu
Que l’on dit merveilleux,
Bien trop haut, bien trop dur,
Recouvert de peinture.

C’est un arbre sans feuille,
Un réverbère éteint,
Et l’un des mille écueils
De nos cieux quotidiens.

C’est un paratonnerre,
Un relais d’émission,
Un cactus de la terre,

Un rêve, …,

, …, Une illusion.

Extrait de « Cahier N°9 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

S’ASSEOIR UN PEU A COTÉ DE TOI

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Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

S’ASSEOIR UN PEU A COTÉ DE TOI

Dans les rues, il n’y a rien,

Rien que des gens qui passent.
Entre de vieilles pierres,
H.L.M. ou villas.

Surgit un monument,
Gloire à la solitude
Pour les gens, pour CES gens
Ne sachant recevoir
L’inconnu, qui l’évitent.

Monument, solitaire,
Le bar, le cinéma,
Le restaurant du coin,
« Lieux de partage », ils s’y
Sentent d’autant moins seuls
Qu’ils le sont d’avantage.

Le désir, le besoin
De rencontre réelle
Se tient dans la recherche
De la proximité,

A travers les barrières
Faites d’à priori,

Par la crainte et la peur
De rencontres gratuites,

Que l’on a oubliées.

Alors ce bon café,
Si souvent dégueulasse,
Est né de l’impression
De ne pas boire seul.

Que dire de ce bus
Où nul ne dit un mot,
Où la civilité
Vient perdre tant de droits,
Alors qu’on y est tant ?

Quelle proximité !

L’évolution, dit-on,
Mais dans les temps d’avant,
Sûr qu’on allait moins vite
Sûr qu’on se connaissait.

Attendre est maître mot,

C’est attendre au ciné,
C’est attendre le bus,
C’est attendre au boulot,
C’est attendre au restau,
C’est attendre chez soi.

Alors, attendre quoi ?

Ce qu’on dit sûrement,
Mais qui n’est qu’un peut-être,
Et qui ne sera pas,
Pas comme on l’attendait,

Alors, on attendra

Autre chose.

Un peu de baratin,
Des extrapolations,
Affirmer l’illusoire,
Du rêve pour pas cher,

Tomber dans l’illusion,
L’infini cauchemar
De ce monde immobile
D’être toujours trop loin,

Trop loin de nos envies,
Trop loin des vrais espoirs
D’un monde où le désir
Vit entre deux mirages
Dont le reflet s’emploi
A masquer nos révoltes,

Atrophiant nos vies.

Extrait de « Cahier N°9 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

QUELQUES REGARDS ANONYMES

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QUELQUES REGARDS ANONYMES

Les yeux bien vides, les paroles inutiles,
Sans expression de ce que l’on ressent,
S’identifier à l’industriel temps
De ses victimes, royaume de l’acier,

Lugubre froid, l’hivers comme l’été,
Masqué, parfois, de la grande illusion.
Là, c’est le temps, qui voit l’âme étourdie,
Faux-semblants pour pouvoir supporter
Ce qui devrait venir, chaque jour,

Sans doute manquons-nous, de courage.

Extrait de « Cahier N°9 : « Compilation de textes »

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CHANGEONS ENSEMBLE PAR L’IDENTITÉ

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CHANGEONS ENSEMBLE PAR L’IDENTITÉ

Que c’est dur de croiser
Un regard,
Avec qui que ce soit.

Réponses sans parler,
Sans même regarder.

– Quelle heure est t-il, s’il vous plait ?

– Midi moins dix.

– Vous voulez le journal, j’ai fini ?

– Négation de la tête, les yeux ailleurs.

Qui s’étonne qu’il soit
Si dur de rencontrer
Quelqu’un,
Lorsque tant nous entourent ?

Peur d’être abandonné,
D’échanger,
D’y perdre quelque chose
Ou de se faire avoir.

Ils sont déjà si seuls,
Lorsque les regarder,
Quelque-soit le moment,
Ou le lieu,
Parle de désespoir.

Qui parle et qui sourit
A d’autres,
Chaque jour ?

Heureusement il y a
Des palliatifs,
Des lieux privilégiés,
Spéciaux,

Où, sans paraître louche,
On peut se réjouir,
Sans que ce soit suspect,
Sans que ce soit étrange,

Et sans qu’on vous évite,
Regard du coin de l’œil.
« Ne ferait-il pas mieux
D’être sérieux ! ?

De ne pas s’amuser,µ
Travailler ! ?

Où allons-nous ? »

Oui, où allons-nous ?

Attendrons-nous
L’inévitable,
L’irréparable ?
A quand la vraie

« Evolution » ?

Nous sommes tous,
Ensemble
Et individuellement

Responsables.

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SUR L’ÉCOLE SOCIALE

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Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

SUR L’ÉCOLE SOCIALE

« Attention, dans la cour !
La Partie de volley
Va bientôt commencer !

C’est, d’un côté les filles,
De l’autre les garçons !

Battez-vous pour gagner,
Que ce soit profitable ! »

Ils ont moins de dix ans
Alors qu’on leur apprend,
Par le jeu, à lutter,
Combattre l’autre sexe,

Mais pas à se comprendre ;
Apprendre à s’affronter
Plutôt que d’être ensemble
Avec nos différences
Et nos similitudes.

Mondes préfabriqués,
Où les luttes et conflits
Dans lesquels nous souffrons
Sont prévus de si loin
Par qui nous a formé,

Accepté car trop peu
D’énergie, volonté,
De personnalité,
La fatigue et l’usure
D’un travail routinier,

Car l’accumulation
De beaucoup trop de biens
Qu’on nous fait désirer,
Et car bien trop d’idées,
De principes arbitraires.

Mais ces armées levées
Déjà dès le berceau
Ne seraient-elles pas,
A l’échelle mondiale,
Que l’extrapolation
Du principe de base
D’un système social ?

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SACEM N°1487267

NOUS TOUS

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Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

NOUS TOUS

Notre Dieu, c’est l’Amour

Qu’on oublie trop souvent
Dans nos actes banneaux,

Qu’on voudrait établir
En lui tournant le dos.

« Donne, pardonne, épargne et puis délivre »,

Que d’attentes lancées,
Sans que ce soit le dit,
A ce qui, avant tout,
Doit venir de nos vies.

Pour instaurer l’Amour,
Peut-être faudrait-il
D’abord se prendre en main.

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