MA REMISE

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

MA REMISE

J’aimerais tant ma pièce unique
Quasiment vide et presque vierge ;

Quelques tapis, en pique-nique
Au cœur du temps, et sans les cierges.

L’air clair d’une douce musique
Se faufile entre les coussins
Et jusqu’à ce paradisiaque
Vieux matelas sans traversin.

L’âtre chaud fume dans un coin,
Un petit foyer chuchotant
Fait d’un feu de bûches et de foin
Qui se consume doucement.

Sur quatre planches et deux tréteaux,
Une vieille carte postale
Sous la poussière des rideaux
Fichés dans de si beaux murs pâles.

Ma pipe côtoie les ébauches
De mes poèmes, inachevés ;

La lueur vient puis s’effiloche
En se jouant des pierres usées ;

La cire chaude qui s’écoule
Entre les lignes et nœuds du bois ;

La flamme douce qui me saoule,
Anime la pente du toit.

Les chemins sinueux des troncs,
Refendus chacun en deux poutres,
Renvoient vers moi les sens et tons
Des sentiments qui sont les nôtres.

Le vieux fer à repasser gris,
Sur l’ancien fourneau des repas
De nos arrières-grands-amis,
Si tiède sous la cendre grise.

Sur la dalle nue, une malle
Ressemble à ces vieux murs fichés
D’une fenêtre en simple salle,

Faite pour Vivre, …

.., et sans volet !

Extrait de « Cahier N°10 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

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UN ARTISTE

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UN ARTISTE

L’artiste est un message,

L’artiste n’est qu’un cri.
C’est l’appel de tous ceux
Qu’on oublie trop souvent,
Ou qu’on oublie tout court.

C’est l’espoir de chacun !

L’artiste est ce miroir,
Une image au présent.

Il ressent notre temps,
Et il entend ceux qui
Ne peuvent plus parler,
Tout du moins assez fort.

L’artiste est un relais,

Qui rend les vibrations

D’Amour et de beauté,
De tristesse et laideur.

C’est un témoin vivant
Devant ce qui est Nous.

L’artiste est ce passant,

Qui perçoit l’alentour
Sent ses ondes invisibles,
Et le temps, et les autres,
Les espoirs oubliés,

Les pierres et sentiments.

L’artiste est un ami,

Si souvent le voisin,
Qui sait t’aimer vraiment,
Se taire et t’écouter,

Vieillir sans t’en parler,
Vieillir sans t’en charger.
L’artiste est anonyme,

C’est Toi, c’est moi, c’est eux,
Toujours, c’est impalpable,
Et puis c’est entre nous

Ou du moins, …, entre tous.

L’artiste, c’est quelqu’un,

Cet homme ou cette femme,
C’est cet être sensible
Exprimant simplement
Ce qui est en chacun
Si souvent refoulé.

C’est tout, …, et simplement, …, tout simplement !

Extrait de « Cahier N°10 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

SUR LE POÈTE

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SUR LE POÈTE

Unique, irremplaçable,
Le Poète recrée,
A tous temps, de partout,
Cet oasis de paix,

Ce lieu privilégié
Où, pour quelques instants,
Il va pouvoir noter,
Au sein du grand fracas,

Du tumulte géant,
Et avec ce recul
Qui fait qu’il est Poète.
Par la magie des mots
Qu’il griffonne il devient
Le seul témoin valide
De ce qui nous entoure.

Puis il reprend sa route
Au sein du grand fracas,
Du tumulte géant,
Mais reste un étranger

De ce vieux corps débile
Et fébrile à la fois,

Guidé par ce soleil
Que nul ne voit plus clair

Et qui jamais plus vrai !

Extrait de « Cahier N°10 : « Compilation de textes »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

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A TANT DE PHRASES

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A TANT DE PHRASES

Ils sont là, toujours là, et bien là, sacrés mots !

Et on parle, et ils tournent, et toujours, et encore,
Infatigables autour du sens qui fait défaut.
Inlassables lutteurs, ils en recherchent l’aurore.

Alors, à eux,

A tant d’écrits,

Au profit pur de l’expression,

Je voudrais qu’il en soit le dit ;

La Poésie, …,

En Perception.

Procédant pour ceux qui savent et veulent la lire
Par simple évocation, simple ressentiment,
En seule habilitée qui signifie le Dire,
De tous ces mots épars elle est le cabestan.

Alors à tous, chacun, qui comme le Grand Pan,
A travers des images, subjectives à souhait,
Ont su faire avancer la Raison des vivants,

Je dédie cet hommage, …

…, toujours plus mérité.

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LA PORTE EST OUVERTE

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LA PORTE EST OUVERTE

La porte reste ouverte aux allées et venues
De tous ces inconnus, ces gens sans relation,

Visiteurs qui se croisent, passent sans se connaître
Toujours plus près les uns des autres et si souvent
Qu’ils ne ressentent pas, peut-être n’osent plus
Le besoin légitime de se connaître un peu,

Cette poignée de main, ce geste, ce sourire.

Ils frottent leurs pieds sur le même paillasson,
Poussent la même porte et commandent un café,
Paquet de cigarette, un livre ou un briquet,

Radio, téléviseur, autres drogues modernes
Qui aident à supporter l’immense solitude,
Qui tend à supprimer, endormir le désir,

Besoin de rencontrer, d ‘échanger quelque chose,
De Vivre, et Vivre Ensemble au lieu de vivre seul.

Prisonniers, enfermés au fond de leurs angoisses,
Ils attendent sans fin, regrettent et se morfondent,

Que la vie vienne à eux, alors qu’elle est bien là,
Omniprésente autour et qui n’attend que nous,

Des êtres réceptifs, mais aucun d’eux n’est prêt,

Chacun trop matraqué, qui bien trop enlisé
D’abrutissant travaux, des idées préconçues,
Des médias, de la rue, par l’absence d’un temps
Libre insuffisant pour pouvoir récupérer.

Ce fameux « temps de vivre » est une discipline
Beaucoup trop délaissée, mais, c’est sûr, capitale.

Combien de temps dehors, respirer au grand air,
Et combien en auto, au chantier, au bureau,
Et dans les magasins ? Dans nos propres maisons ?

Combien Avec les Autres, et non avec les autres ?

Oui, combien Vivons nous ?

Même les couples, entre-eux, sont si souvent si loin,
Souvent croient se connaître, alors que c’est si peu,
Ils s’embrassent évasifs, ils font l’amour chacun,
Se parlent si peu qu’ils ne se retrouvent plus.

J’écris là dans un bar, un café devant moi,
Je suis seul et j’attends sans espérer vraiment,
Aveugle d’avenir, dépourvu d’illusion,
J’aimerais bien partir mais ne sais où aller.

Refuge des gens seuls, impressions que chacun
Se fabrique et façonne, lieu public, lieu de foule,
Sensation d’être ensembles, proximité physique.

Alors tout se confond, les manques dans le rêve
Retrouvent l’idéal, cet idéal si simple
Et à porté de tous, dès qu’on veut partager.

Il n’est là nul besoin d’une divinité,
Ni de règle ou de cadre, juste d’un peu d’amour
Sans orgueil, sans fierté, sans échelle sociale,
Ambition, démesure, désir de dominer,
Juste d’un peu d’Amour, d’un partage réel.

La porte reste ouverte, mais qui sait recevoir ?

Ces gens là n’y croient plus, et pourtant vivent encore,

C’est le même désir, toujours le même espoir,
Ils sont prêt, n’osent plus vivre la déception
Des verrous sociaux sur la communication.

Un monde de partage, société d’amour,
Ça fait peur aux systèmes. Le Christ, comme tant d’autres,
Sont morts exécutés, et trop de ces victimes
Nous croisent chaque jour à tant de coins de rues,

« Bonjour, quel temps pourri ! Dite, vous allez bien ?
Je vous dis à plus tard, je suis vraiment pressé ! »

Courir après un temps déjà bien rattrapé,
Dépassé, mais pressé, plus pour ne rien en faire.

Stop ! je crie stop !

Arrêtez-vous !

Regardez-vous !

Qu’est devenu la vie ?

Triste chemin de fer, aiguillages rouillés,
Un refuge de gens qu’a tué l’instruction.

Mais où sont les sauvages, les sous-développés ?

La qualité de vie se mesure en argent
Quand au fond de chacun la liberté, l’Amour
Sont l’ultime lumière.

Extrait de « Cahier N°9 : « Compilation de textes »

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DES GENS

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DES GENS

Des gens sympathiques pour une feuille de papier blanc,

Des gens nerveux, à cheval sur leur monnaie,

Des gens agressifs par la crainte du risque,

Des gens fatigués trop tôt de vivre trop vite,

Des gens ne sachant plus tenir leurs mains ouvertes

Car trop crispés sur une vie qui leur échappe.

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NOYÉ

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NOYÉ

Et c’est une huître lasse,
Sans sa coquille grise,
Piquée à chaque fois
Qu’elle s’ouvre à la vie.

C’est comme les racines
De cette fleur sauvage
Qui ne s’ouvrira pas,
Fauchée par la turbine,

Trop vite sur l’ouvrage,

Trop tôt pour le trépas,

Ou peut-être trop tard.

Etre seul parmi eux,

Puis seul tout seul,

Trop tard

Trop tôt,

Seul, …,

, …, parmi eux.

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