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LE CLOWN

Tous ces gens applaudissent,
Et le clown s’en va triste.
Sûr qu’ils n’ont pas compris
Que c’était bien fini,

Que si le clown s’en va
C’est la vie qui s’en va.
Il part les larmes aux yeux,
Il répète « l’adieu ! »

Tous ces gens applaudissent
Et le clown s’en va triste.

C’est un nez rond, tout rouge,
C’est un ciel bien trop bleu,
Un départ naturel,
Ce que nous sommes en fait,
Ce que l’on est vraiment.

Adieu, Clown éternel !

Extrait de « Cahier N°6 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS CLAIRE 3 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

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PAR LES POÈTES

Ils savent faire avec les mots
Ce que tant d’autres font des armes,
Sans la faucille et le marteau
Ils restent tous compagnons d’arme.

Fi du cigare et du chapeau,
Ils savent tous la vraie richesse,
Loin du leurre où « tout à gogo »
Détruit sous des airs de caresses.

Révolution du jour qui fuit
Quand des nuées de fleurs s’enfuient,
Exhortations vers l’industrie
D’un monde froid de robots gris.

La flamme danse, caresse l’air,
Oscille et valse entre nos yeux,
Fait miroiter dans le désert
Un oasis si chaleureux.

Comme s’en vient vers nous la peur
Montent les brumes, las de partir,
Chassé toujours si loin d’un cœur
Que les Poètes …

… vont retenir.

Extrait de « Cahier N°6 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS CLAIRE 3 »

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LA VIEILLE DAME AUX DOIGTS CROCHUS

La vieille dame aux doigts crochus
Faisait des ronds, des ronds dans l’eau,
De petits cercles grandissant,
Tendant vers chacune des rives.

Ces auréoles sans passé
Qui vont, qui viennent et s’écartèlent,
Finissent au point de s’effacer,

Perdues dans l’infini,

Muées vers le néant,

Faisant fi des souffrances,

Des toujours et jamais.

La vieille dame aux doigts crochus
Faisait des ronds disparaissant,
Fauchait les i, coupait les points,

Digérait la misère,

La souffrance et la peur ;

Sonnait enfin le glas,

L’heure de la sortie
Et celle des vacances
Pour cette grande école
Aux classes supérieures
Fichées en haut des cieux,

Surplombant, sans relâche,
Cette vallée des larmes
Que l’on nomme « la vie »,

…, En clé de l’éternel .

Extrait de « Cahier N°6 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS CLAIRE 3 »

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BATS TOI TOUJOURS

Il est parti au loin, au loin de ses amis,
Si loin de ses parents et de ceux qui l’on fait,
De sa terre brûlée, pour son rêve il a fui
Vers la mer qui l’appelle, et les plages ensablées.

Refrain :

Mais pourquoi, pourquoi donc, où voulais-tu partir ?

Fuir ta vie, tes racines, et fuir jusqu’à l’amour ?

Le vide est tout autour, et si tu veux t’enfuir
Il te suivra partout, …, partout bats toi toujours !

*******************

Les pieds si près de l’eau, c’est sans échappatoire,
Du sable de la mer au sable du désert
C’est un sable pareil à ce rouge du soir,
Comme en terre brûlée, quand la trace est derrière.

Vers les grandes forêts, il a recherché l’ombre.

Au dessous des grands arbres il n’y a plus ce soleil
Qui le dévoilait trop, y a de l’eau, tout est sombre.
Son ombre a disparu avec ce vieux soleil.

Il ne lui reste rien de ce qu’il ne voulait,
Rien de ce qu’il avait, il ne reste plus rien
Et dans son paradis, bien plus seul que jamais,
Ce qu’il a cherché meurt d’un départ assassin.

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DEVANT LES VAGUES ORIGINELLES

Je regarde la mer, et pense en poésie.

Je regarde ces vagues, qui vont et qui reviennent,
Apportant, emportant.

La mer apporte tout, la mer emporte tout,
Pour toujours, de tout temps,

A jamais, c’est certain, car le sable respire.

Regardez-le, ce sable !

Chaque vague à nouveau vient le faire gonfler,
Quand à chaque départ je le vois se vider.
Depuis l’éternité, il inspire, il expire.

Comme le souvenir, et la vie simplement,
Ces vagues qui s’en vont, et reviennent sans cesse,
Roulent sur la raison, la naissance et la fin
De notre évolution …,

…, refoulent le néant.

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CET OR-FILON

Sur ces crises et ces cris,
Perdus dans tous ces cœurs,
Noyés au fond des cris,
Dépassé par les pleurs ;

Silences sentencieux,
Silencieuses sentences,
Mort des saveurs suaves ;

Effluves fluctuantes
D’abords en affluents,
Effluves fluctuantes
Des désaccords naissants.

Refrain :

Et nous partons encore
Chercher cet or-filon,
Trop près de cette mort
Que toujours nous fuyons.

Et nous partons encore
Chercher cet or-filon,
Trop près de cette mort
Que toujours nous fuyons.

Sur ces crises et sur ces cris,
Silencieuses sentences.
Effluves fluctuantes
D’abords en affluents,
Perdues au fond des cœurs.

Silences sentencieux,
Des désaccords naissants.

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LETTRE A DANIEL ET RACHEL (II)

Quand lire entre les lignes à tous n’est pas donné,
Quelques vers qui tournent toujours autour du sens
Resteront à jamais notre complicité.

Je sais que tu comprends sans qu’il soit d’ingérence.

La pensée se promène et souvent l’Amitié
La rappelle en mémoire, renaissance des jours
Lorsque ces mots épars se retrouvent liés
De l’éternel ciment issu des plus beaux jours.

La musique s’en va, la musique revient,
Le temps qui a passé sait que je vous promets
D’agréables surprises, quand vous pourrez enfin
Prendre ces quelques jours avec moi partagés.

La vie ne se refait, mais elle continue.

L’écrit sur le papier reste trop incertain,
Et c’est de vive voix, d’un langage assidu,
Que je vous conterai de longtemps les matins.

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AVEC OU SANS LES FLEURS

Refrain :

Terrain d’atterrissage, la plage de mon cœur,
Les chemins de la vie m’ont mené jusqu’à Toi.

Je voudrais te le dire, avec ou sans les fleurs,
Je t’aime et t’aime tant que j’en reste sans voix.

——-

Naît, quand passe le temps et reviennent les vagues,
L’espoir de jours meilleurs, où les nouvelles encore
Ne nous donneraient plus, sans cesse et davantage,
De la haine des gens cette liste de morts.

La lueur du soleil qui te caresse nue
Ne me semble plus vraie. Sur les informations
Il y a trop de fumées, l’ozone disparu,
Les bombes A, les bombes H, et les bombes à neutrons.

Sirène de ma vie, les eaux de l’océan
Et les eaux de la mer n’ont plus le bleu profond
Qui soulignait ton corps sur le cristal d’avant,
Quand la terre était belle, …, avant la pollution.

Oh ! Grands ordonnateurs, décideurs d’aujourd’hui,
Du présent vers demain, pour vos propres enfants,
Laissez moi rappeler la Raison qui s’enfuit,
Laissez le monde, enfin, guérir d’apaisement.

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FÉODAL AVENIR

Ces oiseaux dans le ciel qui menaçaient la vie,
Le ventre clair luisant, de zinc et de nickel,
Régnaient en rois maudis sur cette fin de siècle,
Les désirs des races humaines, les yeux au ciel.

Les crucifix levés imploraient leur pardon
Quand leurs flèches pouvaient, sans un mot, tout stopper.
C’était la mort encore, et puis la mort toujours
Pour qui n’imploraient pas ces dieux instigateurs.

Les nouveaux rois-enfants de règne et de pouvoir
Dictaient au monde ses ambitions, ses espoirs,
Comme des pères en guise de nouveaux tyrans
Sur les tributs, sur les esclaves de l’Amour

Des armes folles gardaient les pics et la morale,
Nul n’était plus à même de choisir encore
Dans cette jungle que surveillaient les saints radars
Pour vie et mort des esclaves d’un dieu technique.

Nouvel accord et la liberté sans comprendre,
Ils choisissaient pour nous ce qui était le bien
Et quel qu’en soit le prix ne comptait que la loi
Des bienfaiteurs bénévol’s de l’humanité.

Les aigles noirs du printemps, mâchoires d’acier,
Ceux qui tuaient pour nous en toute impunité
Et pour sauver notre honneur offrirent un bonheur
Choisi par eux, …, ce sera notre liberté.

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J’AI VU DES TOURTERELLES

Près des autos qui grognent à la haine des hommes,
Sont-ce mes pieds qui marchent ou le trottoir qui tremble ?

J’ai vu des tourterelles, sur les fil-téléphones.
Il pleut dans cette rue, tous les gris s’y ressemblent.

Les chastes Dames-Oiselles, se protègent roulées
Contre cette fumée qui remonte et qui mord.

Chacun s’est enfermé dans l’air climatisé
De son auto-mobile, et la douceur s’endort.

Sous mes yeux, les égouts, l’huile des caniveaux,
La honte du plaisir de ces irresponsables,
Sous un ciel ne cessant de tirer le rideau
Alors qu’il a compris sa mort inexorable.

Ne sont que quelques fous, quelques esprits tordus
Qui relèvent les yeux vers les beautés du jour,
De la nuit, quotidien sur un soleil tendu
Que l’on devine à peine, et qui perd ses contours.

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