Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

PRÉSENCE DE L’ABSENCE

Rentrer chez soi avant que d’en
Fermer l’entrée d’un tour de clé,
Puis rechercher des traces dans
Ce que l’on a imaginé.

S’asseoir dans la petite pièce
Où, sans téléphone et sans fond,
Elle est trop grande cette pièce,
Trop petite et vide de nom.

Tiens ! Une auto s’est arrêtée.

L’oreille est tendue vers la porte
Où personne ne vient frapper
Alors que s’éteint la cohorte.

Un repas face à des murs blêmes.
Seuls sont les reliefs de la faim
Face à celui qui sait qu’il aime
Plus le désir que le besoin.

Extrait de « Cahier N°5 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS SOMBRE 2 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

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LE PIÈGE A CLAQUÉ

Et clac ! … Le pied emprisonné
Par les mâchoires, pures d’acier,
Des qualités, puis des devoirs,
De leurs principes et des avoirs,

De ce monde qui l’entourait
Avant qu’il n’en fasse partie
A force d’avoir trop bavé,
N’en fasse partie malgré lui.

Son regard continu
De tout voir de dehors,
De dedans, quand, déçu,
Faiblissent ses efforts,

Son énergie perdue
A vouloir s’exprimer,
Assis sur le talus
Des sentiments blessés,

Au profit pur de l’expression
Qui glisse à travers les barreaux,

Qui s’échappe de la prison
Du Poète qui meurt trop tôt.

Extrait de « Cahier N°5 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS SOMBRE 2 »

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COCON PRISON

Chrysalide tissée
Du fil des jours sans fin,

Vécus en attendant
De devenir passé,
Se nourrit des demains
De chaque soir passant.

Le poids de l’univers,
Même comme cadeau,

Ne signifie plus rien
A coté des hivers
Que sont d’attendre trop
Un seul contact humain.

Extrait de « Cahier N°5 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS SOMBRE 2 »

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LA FIN EST PROCHE

O vie, qu’as-tu fait là ?

Faire naître un enfant
Qui t’aime jusqu’au glas
De ses jours déroutants.

Preuve d’amour pourtant !

Tant de choix, de devoirs,
Fictifs et d’aveuglants
Principes dérisoires,

Le chemin emprunté
Trop longtemps fut mauvais.
Il revient du passé,

Les issues sont bloquées.

On ne peut concilier
Médias sur Poésie.

L’argent pour les premiers,
L’enfer si tu écris.

Déchiré entre Vie
Et devoirs, déchiré
Des amours et principes,

Aimer la Poésie

Pour expérimenter
L’écrit du fond des tripes.

Parler c’est bien quand faire
C’est mieux, quand, rejeté,
Ses bras tiennent les fers
Des mâchoires écartées.

Écartelé par les
Mots des siens, par la vie,

Par ses mots d’amitié
Et les « à priori »,

Peu à peu le ressort
Des justices humaines
Fatigue ses efforts
Tout en crispant ses mains.

L’appât fait des plaisirs,
La facilité ment.

Fier devant les désirs,
Il rit ouvertement.

Mais l’étau se resserre
Sur l’être sans passion,
Sans désir agressif.

Lorsque ses bras desserrent,
Épuisés, la pression,
Il devient dépressif.

On sent déjà l’idée
Qu’un piège va claquer.

Extrait de « Cahier N°5 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS SOMBRE 2 »

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MES DIEUX

Cupidon, Mars, Vénus, et puis aussi Bacchus,
Seraient-ils Maîtres, ultimes, de nos pauvres destins ?
Seraient-ils les cochers, solidaires et têtus,
Suprêmes régisseurs de nos pauvres desseins ?

On vit des déshonneurs passer au second plan,
On vit des souverains s’abaisser pour leurs cerfs,
Et l’on vit des voleurs donner aux plus mendiants
Comme les premiers plats remplacer le dessert.

Oh ! Professeur Nimbus, vous et toute la bande
Des génies de nos temps, laissez le firmament,
Rendez donc le bonheur à tous ceux du Grand Pan,
Ne frappez plus les cieux de vos alignements.

A Saturne, à Bacchus, à Mars, à Cupidon,
Tout autant qu’à Vénus, veuillez rendre les flèches,
Faites aux bois du printemps, aux plumes de raison.
Laissez donc vos zéros. Viendriez-vous à la pêche ?

Les pourquois de la Vie ne sont dans vos calculs.
Rendons grâce à votre aide, bénissons le soleil,
Rendons grâce à la nuit, surtout ne pleurons plus
Sur la Vie qui s’étend jusqu’à des tons vermeils.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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L’AURORE

O mon Dieu, que c’est doux, en aube tropicale,
Lorsque le vent brûlant, telle une brise tiède
Qui caresse le corps tout comme au premier râle,
Se fait un compagnon, éclaire les ténèbres.

Quand les yeux, dans le noir, devinent les contours,
En merveille des sens, caresses de l’esprit ;
Mon Dieu quelle beauté que l’invisible atour
Dont l’odeur, infinie, par son souffle m’emplit.

Un peu comme disait le Maître incontesté,
Sais-tu l’art d’évoquer le devenir heureux,
Voir que l’instant n’est plus le piètre prisonnier
Du bourreau qu’est le temps, mais un astre des cieux ?

C’est un soleil nouveau qui, à jamais levé,
Illumine à présent l’océan de la vie,
Et donne à ce désert l’éternelle rosée
Qu’il attendit longtemps sans l’avoir pressentie.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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LES VAUTOURS

Attendant de revoir le concert du soleil,
Le corps perdu frissonne, ne sont qu’intempéries,
Les averses des songes. La souffrance émerveille
Le pourquoi de l’absence, et l’ironie se rit.

Tout d’un coup la chaleur irradie l’alentour,
Un éclat merveilleux rayonne sur l’entrée.
Quand disparaît le mal revient l’astre du jour,
Et du pôle au tropique on se sent transporté.

La salive devient comme un vin de bohème ;
La torture des nerfs se fait peau de velours ;
On voit l’aube pâlir en éclairant la plaine ;

Et si c’était un jeu, …

…, nous serions des vautours.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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EN TOUTE MODESTIE

Je voudrais dédier, en toute modestie,
Ces quelques mots épars, quelques vers maladroits
Au hasard de la plume, à tous ceux, dans leur vie,
Sachant répondre encore à un appel sans voix.

C’est en un bref portrait, quelque peu dirigé,
Et si ce n’est pas vous ne vous offusquez pas,
Que je vais souligner un peu leurs qualités,
Et si ce n’est pas vous, eh bien prouvez le moi !

Cela vous saute aux yeux, elles sont passionnées,
Des personnes guidées par leur seule émotion,
Et d’une compagnie agréable à souhait,
Qui fait naître du jour l’amour et l’ambition.

Quand l’une d’elles, un jour, s’en vient guider vos pas,
Le fil du temps se tresse en ruban d’amadou ;
Mais si ce n’est pas vous, ne vous offusquez pas,
Il y a quelques défauts, …

…, peut-être pas chez vous !

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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AU CŒUR DES TRIPES

Oh, mon Dieu, que c’est dur ! Et je passe devant
Ce téléphone, las, de ne pas t’appeler.
Alors je t’imagine, espère quelques mots
Au creux de ton oreille, la soie de tes cheveux.

Mon cœur se serre, je pense à toi,
Je pense à vous, gestes anodins,
A notre lit, à nos étreintes,
A tes pensés, à notre amour.

Ce sera court, je le promets.
Nous gagnerons par notre union
Le droit de vivre, mieux que jamais.
Nous bâtirons l’écrin de soie

Digne du cœur de notre amour.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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