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QUELQUE CHOSE EST CASSÉ 

Les mots simples ont tardé, des jours puis des semaines,
Et toujours plus venait le doute m’envahir
Lorsqu’il aurait suffi de quelques phrases pleines.
Dans ce vide des mots, l’histoire a dû finir.

Quand cet amour si fort, cet amour aérien
Que je ressens pour toi ne peut plus s’exprimer,
Quand la brume légère à fait place au besoin,
Le support de nos corps n’est plus qu’un bel objet.

Quelque chose est cassé, au plus profond de moi,
Car vivre un amour pur n’est plus qu’un idéal.
Les valeurs ont changé. Quand je suis contre toi
Je ne sens plus vibrer ce bonheur sans égal.

Peut-être que le temps, si tu l’aides à jouer,
Recollera mon cœur mais je ne sais comment.

Oh ! combien j’aimerais toujours te caresser
Comme une pluie d’étoiles, …

…, et te voir comme avant !

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

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VENDREDI

C’est enfin vendredi, la semaine est finie.

J’ai couru de partout, sautant des bactéries
A la chimie comme aux technologies poussées.
Tu ne me quittais pas. Ton visage, toujours,

Quand mes yeux restent ouverts, tous les soirs dans mes rêves.

Tu vibres dans cœur, tu grandis mon attente.
On ne se bat pour un amour que si l’on sait
Qu’il est réel, total, et surtout communié.

Moi je m’échapperai, sitôt que je pourrai,
Et je te rejoindrai, quel qu’en soit le moyen,
Le plus vite possible, pour pouvoir te donner,
Pour pouvoir partager l’impatient sentiment.

Trop longtemps loin de Toi, ma chérie, mon amour,
Je rentre à la maison. Ce soir enfin ensemble.
Heureusement tu penses, chaque jour, chaque nuit,
A moi si tendrement, je te sens avec moi.

Sur la route sans fin, mon attente frémit.
Quand la maison s’approche, tu m’effleures déjà,
Et j’aperçois la porte. Lorsque je l’ouvrirai
Tu seras devant moi, tu seras dans mes bras.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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ÉOLE !

Éole je t’appelle,
Souffle un peu sur le temps,
Que la brise légère
Appelle le printemps.

Le renard est toujours
A l’affût de son prince,
Et le soir est toujours
Ce revenant qui grince.

Souffle un peu que demain
Ravive les yeux clairs
Qui créent sur le destin
L’herbe dans le désert.

Ils sont passés, furtifs,
Presque sans s’arrêter ;
Peut être pas furtifs,
Mais le temps s’en allait.

Il suffit de si peu,
Pourtant c’était si fort
Que le soir est de feu.
Petit Prince es-tu mort ?

Qui sait, demain, peut-être,
Sera un jour béni,
Le soleil comme un Prêtre
Encensant cette envie.

Éole je t’appelle,
Souffle un peu sur le soir,
Que la brise légère
Éclaire le miroir.

Il suffit de si peu
De vent pour que le ciel
Arrose un sol grincheux,

…

Pour faire un arc-en-ciel.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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ÀÀMathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

A VOUS PASSANT PAR LÀ

A vous passant par là dans ce monde couleur
De chair rose de sang, de tuniques lamées,
Monde qui se dénue de ce qui l’habillait
Quand vous avez toujours du velours sur le cœur ;

Où les rues ne sont plus qu’étalages soignés,
Emballages brillants pour pièges empoisonnés ;
Ne perdez pas courage, l’éphémère passé
Fera de ce nectar simple vulgarité.

Quand (te) chacun n’est plus, dans le miroir de l’autre,
Qu’image de plaisir et fantasme incertain,
Perdant ses vêtements quand le soleil revient,
La moralité mue comme un mauvais apôtre.

A vous passant par là, vous êtes sans nul doute
Un rare rescapé des oubliettes immenses
Qui virent être noyés, par la chaleur intense,
Tous ces corps enfiévrés …

…qui ont perdu…

… leur route.

Extrait de « Cahier N°4 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Deuxième période FACE PLUS CLAIRE 2 »

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SUR LE PLAISIR D’ÊTRE

Je te vois sur le lit, dénudée à souhait.
Les formes de ton corps, tous ses chemins cruciaux,
Chaque point de ta peau m’amène à espérer
Te couvrir te plaisir, et je deviens … si sot.

S’il n’y a rien dans mon corps que tu puisses envier,
Se trouve dans le tien l’objet du devenir,
De grande agitation, et de stabilité.
Tu es tout à la fois, et tu peux … me bannir.

Si nous ne faisions qu’un, par nos cœurs enlacés
Qui ne formeraient plus qu’une seule entité,
Caresses partagées, harmonies confondues ;
Disponibilité, sans frein sous … entendu.

La réciprocité de tous nos attributs
Est seule garantie d’équilibre parfait,
De journées de soleil, puis de nuits étoilées ;
Jusqu’à la fin certaine, d’une vie … éperdue.

Oui, je ne suis qu’un rustre, cette vulgaire ébauche
D’un corps si raffiné qui ne contient que Toi,
Sans formes désirables, qu’ignorent tes approches ;
Couvert de tant de poils, tout juste … utile, quoi.

Je te vois, aujourd’hui, si finement vêtue,
Devine cet éden de plaisir habillé ;
L’envie et le désir, toujours plus retenus,
Ne sont si forts que dans mes élans … si grossiers.

Tu peux tout exiger, autant je te désire,
Car tu es tout ce qui me sera refusé ;
La douceur de la vie, le choix des destinées,
Tout cela se retrouve, dans ton petit… sourire.

On ne met en valeur que ce qui vaut la peine.
Tout ce que tu possèdes est tout ce qui me manque ;
Pourvue par la nature, suffisante à toi même ;
Gardienne du plaisir, en heureux … saltimbanque.

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TANT DE MOTS, D’EXPRESSIONS

Tant de mots, d’expressions, quoique langue si riche,
Difficile à souhait, elle reste incomplète.
Aux académiciens, qui feront leurs emplettes
Dans les vergers latins, demandez qu’ils dénichent

Les syllabes oubliées, règles d’équivalence
Par un simple vocable qui ne fera briller
Les facettes apparentes, un ouvrage ébauché,
Plus fort que le support, que la piste de danse.

Combien parlons nous d’elles au genre masculin,
Combien doit être ingrat d’ouïr parler de soi
Par le pronom de l’autre, frustration aux abois,
Rôles et œuvres cachés, c’est la lune au matin.

Bon marcheur égaré, de tes pas dans la nuit
Elle a su éclairer le chemin de l’aurore ;
Les mousses du sentier sont de sa peau les pores,
Quand au jour triomphant …

C’est toi seul que l’on vît.

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A TOUS LES PROFESSEURS

A tous les professeurs, à tous les enseignants,
Qui nous avaient donné toujours plus de savoir,
Je dédie cet hommage, en un noble présent,
Et ce rapidement, entre deux idées noires.

Grâce à vous, chaque année, augmentent le confort,
Les objets de plaisir, les arts et la beauté.
Grâce à vous, chaque année, diminuent les efforts
Avec toutes ces choses, … qui aident, … à accepter.

Oh, que vous êtes hauts ! Oh, que vous êtes beaux
Devant tous ces potaches, vous devant liberté !
Un cadeau sans égal, …Oh, que vous êtes beaux !
Mais ce que vous savez, « On » vous l’a, … enseigné.

Vous croyez recoller tous ces bonheurs brisés,
Tous ces amours détruits, tous ces petits plaisirs
Si importants que science et progrès font fuir ;
Vous croyez reconstruire, ou du moins, … remplacer.

Oui, vous savez bâtir les barrières d’oubli
Qui font qu’Hiroshima se noie dans du coca ;
Villes éventrées d’Europe, gyrophares qui crient,
Catastrophes modernes, …

les tambours , …

toujours là !

Et quoi d’un monument, en lettres gigantesques :
« Aux éducateurs du monde reconnaissant !  » ;
Sur les bonheurs perdus, en une digne fresque ;
Mais le blues me revient …

A vous, …

…, toujours pensant !

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ELLE EST TEMPS DE MONTAGNE

Elle est temps de montagne,
Imprévisible ciel,
La tempête en Bretagne
Au plus beau des soleils.

Avalanche de brumes,
De neige et de brouillard,
C’est l’odeur qui parfume
Les sous-bois du hasard.

De ciel si clair en ciel
Des moussons de l’été,
Son fluide arc-en-ciel
Est notre destinée.

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SUR UN COIN DE CIEL BLEU

Un ciel couvert de brumes épaisses
A fait place au soleil radieux
Qui décime les jours qui blessent
La simple beauté dans nos yeux.

Les odeurs de fougères
Remontent des sous-bois,
Émanent du parterre,
Embaument jusqu’au toit.

Quand la garrigue, un peu plus loin,
Nous noie des odeurs du soleil,
Celles du thym, du romarin,
Mon Dieu qu’on est bien sous la treille !

Cette nourriture céleste
Gorge nos peaux, comme un fruit mûr,
De sucre et de miel, l’allégresse
Qui fait du raisin la mouture.

Puis, pour nos cœurs, à tout ça vient
S’ajouter le chant des grillons,
Souffle du vent toujours empreint
De rêve et d’imagination.

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HISTOIRE SANS PLUME

C’était une histoire sans plume,
Tout l’monde à poil, à poil, à poil,
Avant que sa flèche n’allume
Ce qui fut le point, …, de départ,

La fin des histoires remises,
Début d’un aboutissement,
Faisant de la belle promise
Seule maîtresse de céans.

Elle régnera sur le monde
De sa maison, dans son foyer,
Et régnera tant que seront
Fous d’amour mari, …, et mouflets.

Du seul vrai bastion elle est forte,
Et en décore le blason.
Seul être aimé ouvre les portes
Que tenait fermées la raison.

Soubrette prenant fonctions
Au début fera des erreurs,
Trop de pouvoir, hausse de ton,
Mais se radoucira son cœur.

Les caresses de son regard
Ont la fragilité furtive
De l’amadou qui, prenez garde,
Embrase sa douceur captive.

Elle est la Vénus du foyer,
La cigale en toute saison ;
De son amour c’est la clarté
Qui donne à la journée le ton.

Ses doigts, son corps, ne sont qu’un sceau
Apposé sur un sentiment,
Plus grand, plus fort que tous les autres,
Car l’être aimé est tout puissant.

Ce sont contrastes et controverses
Qui forment un être captivant.
Celle pour qui la raison verse
Est le paradis de l’amant.

Viennent d’incroyables journées,
Qui sont en général la veille ;
Alors qu’est-ce qu’on les aimerait
Si leur amour restait merveille.

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