LA VIE N’ATTEND QUE TOI

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

LA VIE N’ATTEND QUE TOI

La vie n’attend que toi,
Ami, mais où es-tu ?

J’ai regardé la rue,
Et j’ai fouillé les toits,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

J’ai tourné dans le bois,
Rampé sous les buissons.

Du sol, chaque sillon
Sous mon regard passa,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Puis, le regard alerte
Où les oiseaux piaillaient,

J’ai lissé la futaie,
Arbre par arbre, certes,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

J’ai marché dans la nuit,
Et sous les réverbères,

Dans la faible lumière
Où le caniveau luit,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

J’ai vu, sur la montagne,
De ses sommets si beaux,

Les tourbillons de l’eau,
De l’argent que l’on gagne,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Ne restait que la mer
Qui ne fut visitée
Lorsque je suis allé
Voir ses moutons bleu-vert,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Allongé sur le sable,
J’auscultais chaque grain
De mes yeux, mais en vain.

Des recherches insatiables,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Ni sur les quais du port,
Pas plus sur la jetée
Qu’au creux de ses rochers.

Du sud j’allais au nord,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Perdu, j’en étais las.

Partout, j’avais cherché.

Je te croyais caché
Dans l’air ou sous les toits,

Mais tu n’y étais pas.

La Vie, seule, était là.

Je regardais si loin
Lorsque la nuit tombait,

Les vagues du passé
Roulaient sur mon chagrin.

La mer, seule, était là,

Mais tu n’y étais pas.

Quand la fraîcheur revint,

Enveloppé de nuit,
Le passé me reprit,
Le rêve me retint.

La mer, seule, était là,

Mais je sentais tes pas.

Paroles rappelées
Me parlèrent de toi,

Ce que tu regrettas,
Ce que tu n’as pas fait.

La mer, seule, était là,

Mais je sentais tes pas.

Des images de rêves,
Jamais réalisés,
Envies toute manquées,

Tu n’avais plus de sève.

La mer n’était plus là,

Mais j’étais avec toi,

Ailleurs, mais pas ici !

Quelle image a faussé
Tant d’espoirs déroutés ?

Peut-être es-tu …

… la Vie.

Extrait de « Cahier N°2 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS CLAIRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

DERRIÈRE LA PORTE

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DERRIÈRE LA PORTE

Qu’y a-t-il derrière la porte,
Dans la façade où les lézards
Jouent des reflets, en une sorte
De jeu sans fin, né du hasard ?

Entre les murs étroits
De ce refuge noir,
Ils étaient aux abois
Bien avant de se voir.

Le soleil s’est couché
Sur l’étendue des champs de blé,
Sur la brise chargée
Qui les a fait se rencontrer.

Maintenant enlacés,

Dans leurs yeux transparaît,
Sous des draps blanc-cassé,
Le plaisir du secret ;

Du secret partagé
De ceux qui vont s’aimer ;
Entre leurs corps serrés
Sentir s’abandonner
Leurs êtres au mouvement
Perpétuel des sens ;

Combat contre le temps
Quand la vie prend naissance.

Ils se sépareront,
Puis se réuniront,
Et inlassablement.

Rien n’est plus important.

Quand sera achevé
Ce pourquoi, éternel,
Ils vont recommencer
Les gestes habituels.

C’est les mains dans leurs poches
Qu’ils reprendront la rue,
Ces inconnus si proches,
Images aperçues.

Sous leurs pas, les pavés,
Entre les murs serrés,
Reviendront raisonner
Du poids de leurs pensées.

Mais très vite la foule
S’en va les engloutir,
Et portés par la houle,
Ils s’en iront mourir.

Chacun n’est plus qu’un point
Qui fuit vers l’infini,

Où chacun n’est plus rien,
Lorsque tout est fini.

L’image a disparu

Quand, faisant place au vide,
L’écran est mort vaincu,

…,

Mais dénué de ride.

Extrait de « Cahier N°2 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS CLAIRE 1 »

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VOUS

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VOUS

Ce soir j’ai vu des gens,
J’ai vu beaucoup de gens,

Tout autant sur la route,

Qui me croisent et qui doutent,
Que devant cette gare

Où je largue l’amarre.

Je m’assieds au buffet,
Je commande un café.

Ils sont tant devant moi,
Tous sous le même toit.

Certes oui, ils sont là,
Oh que oui, tous bien là,
Posés sur ma rétine,

Et tous là qui piétinent
Le même sol que moi,

Même endroit, autre voie.

Je voudrais, j’aimerais
Vivre un peu, avec eux.

Je voudrais partager,
Toucher au merveilleux.

Extrait de « Cahier N°2 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS CLAIRE 1 »

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LES VOILES DE L’AUTOMNE

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LES VOILES DE L’AUTOMNE

Perdus dans les nuages,
Dans les chagrins d’ennui ;

Quand l’absence surnage
En cette mer d’oubli ;

Ils recherchent le phare
Et le port d’aujourd’hui
Pour larguer les amarres,
Apaiser leurs envies.

Lorsque nous serons vieux
Nos étés sembleront
Les automnes pluvieux
Du temps des tentations.

Extrait de « Cahier N°2 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS CLAIRE 1 »

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CE SOIR

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CE SOIR

Ce soir encore, j’attendais ton appel.

Dans le couloir, ce foutu téléphone.

Je le regarde, et n’ose l’espérer
Sachant, pour toi, tellement peu je compte.

Le temps passé, tout jusqu’à ce moment
Où, triste, j’ai dû partir pour Valence,

Dans ma voiture, là encore j’attends.

A présent de chez toi je m’approche.
Lorsque j’ai vu, haut dans le ciel, monter
Si fascinant, colonnes de fumées
Blanches à souhait, n’était plus entre nous
Que ce fin voile, tissé de rêves fous.

Voilà les Blaches, et, contre mon destin,
Il est clair que je ne veux pas tourner
Au croisement qui m’entraîne si loin,
Où j’attendrai, dans l’espoir d’un baiser.

Mais des parcours, s’ils mènent tous à Rome,
Moi c’est vers toi que je désire aller.
Si tu voulais, si tu m’ouvrais ta porte,
Tu pourrais voir tant de soleil entrer.

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PRÈS DE TOI

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PRÈS DE TOI

Lorsque je suis à tes côtés,
Que mes pensés vont effleurer
Ce que je ne dois désirer,
Ton sourire vient me noyer.

C’est ma guitare contre moi
Que je te redis mon poème,
Seule à pouvoir, entre mes bras,
Donner le « La » par tes « je t’aime ».

Toujours plus prés de mes pensées,
De plus en plus profond noyé,
Quand seul sur mes lèvres un baiser
D’amour donné peut me sauver.

Mais, …, tu prends ma main, on s’embrasse, …

Merci d’ouvrir enfin ta porte, …

Entre ce soleil qui m’enlace, …

Serait-ce un rêve qui m’emporte ?

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REGARD D’UN JOUR

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REGARD D’UN JOUR

Dans ce poème tu verras
Quelques heures passées tous deux,
Prés d’une porte, sur le pas,
Départ où se croisent nos yeux.

Matin passant, mélancolie,
Après-midi deux réunis,
C’est une alliance nouvelle
A la plus gaie des demoiselles.

D’honnêteté je suis saisi,
Et crois, selon ma fantaisie,
Qu’un court instant j’ai eu envie,
Sans penser la moindre infamie,

De te serrer et t’embrasser,
Mais je ne dois pas y penser
Lorsque je suis à tes côtés
Car ton ami je veux rester.

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QUEL AGE AS TU ?

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QUEL AGE AS TU ?

Quel âge as-tu,
Toi, mon ami ?

Quel âge as-tu,
Toi que je vis ?

Mon âge ?

Mais quand ?

Regarde,
Le vent !

Début du temps,
Mais depuis quand ?

Que j’existe,

Que je pense,

Je raisonne,

Je travaille,

Ou que j’aime ?

Quelle réponse ?

Qui ne renonce ?

Combien de temps avant ?

Mais après, c’est le temps !

Notre vie comme un flash
De lumière qui passe,

Un instant au milieu
De deux éternités.

Le temps sera, après,

Comme avant qu’ils existent.

Quel âge, un flash ?

Il n’était pas,
Et il n’est plus.

Ne bouge pas !

Je ne l’ai vu.

Dater se fait prodige !

Essaye de repérer
De la mer un seul grain,

Ou les astres compter !

Aimons tant qu’on y voit,

Aimons tant qu’on le peut,

Aimons tant qu’on le veut,

Aimons-nous sans les lois.

Le temps n’existe pas,

Alors nous le créons.

Compte les, sur tes mains,

Mais compte à reculons.

Les sentiments sans âge
N’existeraient-ils pas ?

Certes ils n’ont pas dix doigts,
Et vivent sans bagage …

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ESPOIR ET DARD

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ESPOIR ET DARD

Il s’est, ce matin, promené
Près des voiles du souvenir,
De la fleur qu’il voudrait aimer,
L’enfance et l’envie de partir.

L’amour qu’il désire serrer
Du cœur déchire ce brouillard
Qui l’englue toujours, chaque année,
Des sentiments cache le dard.

Si peur de la morsure vive,
Piqûre et venin qu’il attend,
Douceur assassine et tardive
Balayée d’un souffle du vent.

Comment refuser le voyage
Au but inconnu des amants,
Écueils de rêves et de mirages,
Les appâts que chacun attend ?

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