LE DÉSESPOIR

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

LE DÉSESPOIR

C’est ce flot continu,

Lascivement répétitif comme les vagues de la mer,
Qui viennent et qui reviennent,

Qui usent et qui fatiguent en mangeant le sommeil
Et en mangeant l’espoir, …,

Qui vous rongent les sens et les met hors d’usage
Jusqu’à les rendre inaptes ;

Et vous ne luttez plus.

Extrait de « Cahier N°7 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS SOMBRE3 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

SUR LE TEMPS DE PENSER

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SUR LE TEMPS DE PENSER

De la somme des maux qui m’affligent aujourd’hui
Il en est un surtout qui me reste adversaire
Et contre qui je lutte. Qui sait de moi, de lui,
Quel sera le vainqueur des dernières barrières ?

Sous ce vol de flamants les marais sont tranquilles,
Et leurs eaux croupissantes, comme un repaire éteint,
Cachent on ne sait plus quoi tant les regards sont vils
Envers ces inconnus sur un calme incertain.

Alors les années passent, et semblent m’échapper,
Lorsque sur l’horizon, aux matins de printemps,
On ne voit plus monter les volutes fumées
De tous ceux qui pensaient, ceux qui nous donnaient tant.

Une fois médité, où sont les différences ?
Sur un manque certain, en profonde lacune,
Toujours trop vite aller ne fait plus que carence
Dans le temps de l’esprit, use chacun chacune.

Quand le vol des flamands descend pour se noyer,
Je me revois mourir et toujours m’enfoncer
Où des maux le plus grand, qui seul va nous tuer,
N’est autre et restera que « le temps de penser » !

Extrait de « Cahier N°7 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS SOMBRE3 »

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RAPACES

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RAPACES

Rapaces d’aujourd’hui,
Si besoin de produire,
Tant besoin de gagner,
De gagner tant et plus ;

Besoin de décider,
De toujours dominer
Ce que d’autres ont choisi
Quand ils ne savaient pas !

Mais l’aigle passe encore
Emportant quelque peu
Vers un fictif néant
Le vieil œil de Caïn.

Et ils ont fait des murs ;
Des murs toujours plus gros,
Des murs toujours plus durs
Pour cacher leurs faiblesses.

Ils ont détruit le  » Beau « , …

Qu’ils ont mis sous leurs fesses !

Extrait de « Cahier N°7 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Troisième période FACE PLUS SOMBRE3 »

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SIMPLE CHANSON

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SIMPLE CHANSON

Si j’écris, aujourd’hui,
Une chanson de plus,
Rien qu’un texte banal
Anodin à souhait,

C’est pour vous dire un peu
Le pourquoi de mes phrases
A travers ces mots là ;
La raison du combat.

Je ne les finis pas,
Bien souvent, mes Poèmes.
Ils restent à tout jamais
Des œuvres inachevées,

Mots parsemés lancés,
Non pas par le hasard,

Mais si je travaillais
Assez pour les mixer
Je n’aurais plus le temps
D’écrire simplement.

Je perdrais, c’est certain,
Ce contact évident,
Et primordial bien-sûr,

Mais c’est la vie toujours,
La vie et ses ennuis,
La vie et ses bonheurs,
La vie et ses combats.

Au front d’un monde froid,
La chaleur de l’Amour,
Et la souffrance encore,
Sont la quête incessante

De ce qui fait les jours,
Qui en fait le pourquoi.

Pourtant j’aimerais tant
Pouvoir en vivre un peu.

Oh ! Non, pas grandement,
Sans perdre la raison
Plus que l’intimité
Ou la réalité

De la vie que j’écris,
Du message à donner,
Et de mes réflexions.
Comme tout un chacun,

J’ai les mêmes ennuis,
Aussi les mêmes choix
Et les mêmes désirs.

Si je les oubliais,
Le lucre et la fortune,
Tant de joies illusoires,

Ce fictif que je ne
Peux croire et n’attends pas
Viendrait me chavirer.

Je ne saurais longtemps
Pouvoir continuer
Toujours à vous écrire.

Ah ! Non je ne veux plus
Qu’il est normal d’avoir.

Je vous demanderais,
Si l’accord du bon Dieu,
Tant soit-il qu’il existe,
Se joint à vos pensées,

Si vous le concevez,
Un petit coin tranquille,
Tout juste quatre murs,
Et un toit, juste un toit,

Quelques pierres à vouloir
Poncer, à travailler,
Avec un peu de terre
Et un peu de verdure ;

Un endroit pour trouver
Enfin le temps d’écrire
Et le temps de penser,
Un lieu pour le recul,
La créativité.

Quand ces pensées, fugaces,
Transpercent mes journées,
Comme un tireur à l’arc
Sur la cible notoire,

Au rouge point central,
Sur le bleu si profond
Des extérieurs lointains,
Tout me rappelle au calme
Et à la réflexion.

Sur le stress aujourd’hui,
Mes œuvres inachevées
Sont ce regard furtif
Comme un vivant témoin
De trop courtes journées,

Ou plutôt bien trop vides,

Et trop vite passées.
Lorsque l’individu
Ne peut plus se poser,
Quand l’oiseau redescend
Dépourvu de ses ailes,

Comme pierre qui tombe
Au fond d’un océan,
Lorsque chacun de nous
N’a plus le temps d’avant,

N’a plus le temps de vivre

Le temps d’imaginer,

C’est dans un vide monde,
Au bas d’un puits sans fond,
Que « penser » s’est noyé,

Et l’être a disparu
Dans un gouffre béant.

Lorsqu’ils croient regarder
Quand ils ne font que voir,

Lorsqu’ils croient écouter
Quand ils ne font qu’entendre,

Lorsqu’ils croient avancer
Mais ne sont que poussés,
Mais ne sont que tirés
Par ceux qui les ont fais ;

Tout est bien calculé,
Tout si bien structuré,

Une heure pour ceci,
Une heure pour cela,

Qu’il n’est plus un moment
Qui reste inoccupé.

Ils nous parlent alors
De journées bien remplies,
De travail achevé,

Tout bien organisé‚
Qu’il n’est là plus de place
Pour la simple attention,
Pour le « Fondamental »,

Et notre esprit s’effeuille
A l’automne mental.

C’est la dislocation !
Comme un échafaudage
Où l’on ôte le pied
Qui tenait tout l’ouvrage.

Puis la pensée s’effondre,
Et jusqu’à n’être plus,

Faisant d’Individu
Une simple machine
Au service social
D’un monde mécanique

Aux entrailles duquel
On a perdu la trace
De ce qu’on disait hier
Comme étant

« l’Etre Humain ».

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QUE CE MONDE S’ENNUIE

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Que ce monde s’ennuie

Au sein du grand fracas,

De ces bombes qui tombent
A la télévision,

Quand c’est la mort si loin
Qu’on lui ferait la fête
De nous distraire un peu
Si n’était la morale,

La morale qui tue
Un peu plus chaque jour,

Et presque de nos mains,

A la télévision,

Car bien trop éloignés.

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Voir ces pauvres piétons

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Voir ces pauvres piétons

Qui, pour quelques minutes,

Chassés de leur auto
Que les rouleaux nettoient
Avant d’y remonter,

Sont comme dévêtus,

Vulnérables à souhait
Au cœur d’un monde hostile,

Comme des asticots
Languissant du retour
Au cœur du fruit putride,

Qu’ils digèrent et pourrissent
Un peu plus chaque jour.

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Je me heurte

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Je me heurte

A leur société ;

Quand aujourd’hui j’ai vu,

Pour un peu de bitume,

De fumée polluante
Et le mal de l’argent,

Leurs soldats au travail
Attacher d’un seul tas,

Par des cordes et des sangles,

Sur leur gris véhicule
Et sous un ciel trop noir,

Les cadavres innocents

De ces quelques oliviers.

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Derrière ton sourire

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Derrière ton sourire,

Se dessine l’absence,

Cette douleur lascive, trop longtemps retenue,

Tout au long du trottoir et lorsque nul ne pense
Au mal si cruel qui peuple les avenues.

Ce sont des graffitis sur les murs de ta ville,

Et des enfants perdus dans un monde à l’envers
Où ne sont que des lois face aux valeurs perdues,

Où plus rien ne les tient quand rien ne nous tient plus.

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LIENS DE LEUR LIBERTÉ

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LIENS DE LEUR LIBERTÉ

Du jour de ta naissance, tu n’as fait qu’observer
Le produit quotidien de nos actes voulus
A travers des écrans, en simple spectateur,
D’un univers si froid, sans cœur ni sentiment.

Par la télévision, la vitre des autos,
La glace du bureau, les miroirs de la presse ;
Les devoirs non voulus, par l’absence d’Amour
Et le froid du matin qui s’étend jusqu’au soir.

Leur monde semble un rêve, ne cesse de briller,
Mais il n’est pas pour toi. Tu ne l’auras jamais
Car les biens matériels te lient par sentiments
A des êtres de fer sur le damier des « Grands ».

Mon Dieu qu’il serait bon de traverser un peu
Les frontières interdites, voir de l’autre côté,
Avec l’autre regard, pouvoir choisir enfin

L’épisode du jour, …

…, tu y penses le soir ;

Mais le sommeil vient vite et le jour de demain
Ne t’a pas oublié. Il arrive à grands pas
Quand le matin t’enchaîne à ces pierres pareilles

Aux morsures des dents, …

…, par des nœuds

…, qui se serrent.

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SUR LA BRUME D’UN SOIR

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SUR LA BRUME D’UN SOIR

Avec la nuit revient le brouillard de ces soirs
Où l’on se sent perdu. Plus d’envie pour demain,
Et l’âme mise à nu par le manque d’espoir
Lorsqu’on ne rêve plus à ce jour qui revient.

Mais je refais les pas de ceux qui l’ont cherché,
Quand (te) pareil à eux je ne l’ai pas trouvé.
Je regarde en arrière et je dois repartir,
Enfourcher ce destin si loin de mes désirs.

Je sais bien que demain je verrai revenir
Des matins de chagrin sur des matins de pluie,
Et des matins câlins sur des jours de désir,
Comme un givre du temps sur des journées flétries.

Par les larmes de sang qui signent chaque soir
Les morsures du temps et de la solitude ;
Par les gestes d’amour et par l’oubli de soi ;
Seuls dans un monde froid, face à nos habitudes.

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