MOURIR

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

MOURIR

Mourir, voilà la belle affaire !

Mourir de quoi ? C’est de patience,
Ou d’indifférence ou d’amour ? ,

Peut-être de vivre toujours ?

Vivre pour toi, mourir pour moi,
Partir tout seul en tuant l’autre,
Ou bien rester, je te condamne.

Mourir d’amour, envie de toi.

Mais c’est ma drogue, fin de plaisir.
Morte tu es, tout est fini,
Pour moi commence un long martyr,

Mais quand je te vois je revis.

A toi qui tues, où est ta cible ?

Réfléchis donc, pense au futur.

D’ailleurs mourir n’est pas terrible,
C’est de le vivre qui est dur !

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

DÉPRIME

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

DÉPRIME

Monde pourri sur des vies vides,

Hivers si froids, pensées d’été,

Lorsque chaque jour tu m’assailles
Quand toujours mon espoir renaît.

Ils sont humains, ils t’ont créé,
Alors que contre eux tu t’acharnes.

Mais pourquoi donc autant de haine
Alors que c’est d’eux que tu es né?

Certains passent toute leur vie
Pour réaliser ce qu’ils croient
Etre le but, leur destinée.

Promptement tu détruis tout ça.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

LE BOUCHON

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

LE BOUCHON

Je ne suis qu’un bouchon,

Un tout petit bouchon.

Je flotte sur cette eau
Qui baigne les roseaux.

Les poissons se chahutent,
Jouent du morceau de fil
Sans hameçon, culbutent.

Ils s’en amusent, futiles.

Je m’en vais calmement,
Où plutôt, je dérive
Au gré des eaux, des vents
Et trop loin de la rive.

Ce jour sur un ruisseau
Le pêcheur m’abandonne,

Ce jour sur un ruisseau
Je le vois qui s’éloigne.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

LETTRE A LA SOCIÉTÉ

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

LETTRE A LA SOCIÉTÉ

Oh ! Toi, l’invisible château,

Oh ! Toi, tout au long de ces rues
Qui convergent et viennent vers moi
Qui chuchote et dit « Tu verras !,

C’est si facile, tu oublieras.

Tu perdras même confiance
Tant dans le temps que dans la vie.

C’est bien après que tu devras
Rentrer pour toujours dans la danse,
Monnayer frissons, tes envies.

Tu te feras l’enfant chéri

Et la société t’aimera,

Te conduisant en bon apôtre
De ce monde trop matériel.

De circuler l’argent se doit,

Quel qu’en soit le prix : bon apôtre,
Tu oublieras, c’est matériel. »

Pourquoi donc me mens-tu,

Vilain monde carré,
Mécanique inflexible,
Hiérarchie anarchique

Et sans équivalence ?

Moi seul je jugerai
L’étendue de mon rêve,

La force de l’espoir,

La puissance d’amour.

Promis qu’un jour j’échapperai
A tes rouages infernaux,

Ma liberté par devers toi,

Mon idéal, le dépassant,

Tu ne pourras rien y changer.

Mais d’ici là je dois me battre
Pour tout cela, et contre toi,
Du moins d’une partie de toi
Qui reste là, et qui m’accable.

A charge de revanche,

Je rirai le dernier.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

PASSÉ, PRÉSENT, AVENIR

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

PASSÉ, PRÉSENT, AVENIR

Je cherche une chaleur.

J’ai peur d’avoir raté
Une part du bonheur
Trop vite dépassée,

Peur que de n’avoir réalisé
Que trop peu de tous mes regrets,

Et j’ai pensé, j’ai repensé.

Dans le noir des phrases ont brillé.

J’ai rêvé d’être oiseau pour voler,

J’aimerais aller ce soir au bal,

J’aimerais tant être un animal
Et regarder les gens sans parler.

Rêvé d’embrasser nos corps serrés,

J’ai rêvé d’être musique et paix,

Ou bien cette machine à écrire
Qui bannit les fautes d’orthographe.

Peur de m’endormir et retrouver
Mon cauchemar au cœur de la nuit,

Peur d’être un point toujours condamné
A se diviser à l’infini,
Mais ne jamais pouvoir disparaître.

Peur de la mécanique sociale,

Peur des piqûres et de l’hôpital.

Elle a peur de se réveiller morte.

Oh ! C’est terrible d’être timide,

Mais où sont toutes les belles phrases ?

Le sage change ce qui peut l’être,
Il accepte sans plus vouloir le reste.

Les oiseaux sont heureux de voler,

Tous ces chats sont heureux de miauler,
Ne sachant le malheur des derniers
S’ils sentaient le besoin de voler.

Ayant tous quelque chose de « très »,
Mais aussi quelque chose « pas très »,

Pour toute image reste un inverse.

Connais-tu des revers sans médailles ?

On pourrait se poser des questions,
Mais ce qui reste important pour nous
C’est savoir être heureux partout, non ?

Après qui, quoiqu’il reste on s’en fout.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

ÉTHER SI PRÈS

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

ÉTHER SI PRÈS

Alors qu’est envahi mon être,
Voir ces vapeurs d’éther si douces,
Le plomb point par point qui s’écoule
Dans un sablier de lune rousse.

Les grains de sable au fond de l’eau
Suivent des mouvements si souples,
Alors que l’écume en haut souffle
A mon oreille quelques mots.

Là un nouveau soleil éclipse
Un instant cet astre si clair.
De ses rayons obliques pleut
Ce qui ranime les envies.

Mais la brume se lève,
Le Mistral a soufflé,
Et les couleurs reviennent
Habiller mes essais.

Elles sont toutes différentes,
Elles sont toutes et m’envahissent
Alors que nous nous confondons,
Maintenant qu’en elles je fonds.

Je suis devenu vent
Et pigment à la fois.

Nuage qui descend,
Vapeur d’un air de toi.

Quand sur la brise je m’évade,
Tout est possible, il faut choisir
Entre l’espoir et le désir,
Entre le meilleur et le pire.

C’est la haine de l’un,
Et c’est l’amour de l’autre ;

Comme tout un chacun
C’est l’amour en apôtre.

Souffle d’un zéphyr chaleureux
Veut m’entraîner, mais il m’éloigne
Vers un désir si fort, ses yeux
Reflètent en mon cœur qui témoigne.

Ça y est, je l’aperçois,
Il s’approche de moi,
Alors j’avance encore
Et là mon cœur décolle.

Certes il va s’accomplir,
Ce n’est plus qu’imminent,
Là ça va réussir,
Dans un petit instant.

Par un voile clair je le couvre,
De la vapeur je l’enveloppe,
Oui, nous sommes enfin réunis
Quand mon rêve s’est accompli.

Mais le vent se relève,
Il m’emporte, il m’enlève,
Alors je tourbillonne,
Alors je m’éparpille.

Attends ! Reste avec moi !

Reviens, tends moi la main !

Ne pars pas, tu étais là !

Ah non, …, ne reste rien!

C’est qu’il pleut, je m’éveille.

Oui, ce n’était qu’un rêve,
Et les jours se ressemblent,
Mais je l’ai cru possible.

C’est sûr et moi j’y crois,
Je le sais, toi aussi.

Cet air qui nous rassemble,
Je l’aime par ma vie.

Pourtant je sais qu’il n’est pas loin,
Pourtant je sais qu’il est si fort,
L’impression que tendre la main
Suffirait me fait presque tort.

Juste assez pour me faire attendre,
Toujours attendre encore un peu
Pour essayer, pour faire un vœu,
Oser pour réussir la chance.

Cette chance est un rêve
Et ne l’est que jusqu’à
Ce que tous ne l’appelle
Enfin réalité,

Qu’on ne l’attende plus
Mais qu’on le vive enfin.

Ce songe m’enveloppe,
Et compose mes jours
Quand sa douceur extrême
Ne cesse de grandir.

Souffrir de le sentir
Si fort d’être si près,
On pourrait le toucher,
Si tous, enfin, voulaient …

Il en manque si peu
Pour que ce soit possible,
Pour que tant soient heureux,
Que l’instant soit sensible.

Tout ne sera facile,
Mais si chacun s’y met
Des journées sans faucille
Seront la destinée.

Temps présent, tu es l’épreuve
Appelant le futur,

Et si tu es si dur,

Est-ce en gage ? …

… Est-ce en preuve ?

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

A CANDIDE

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

A CANDIDE

Oui, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Les regrets, le passé, tout ça n’existe pas,
Quoiqu’il soit, c’est ma faute, par bêtise, idiotie.

Tristesse et solitude, mélancolie d’ailleurs,
Autre monde, bien-sûr, et sans alternative,
C’est le but, ce qu’on veut, c’est qu’on doit être heureux.

Il y a toujours plus triste, plus pauvre et malheureux.

On se doit au bonheur comme une obligation,
Mais pourquoi progresser ? On n’est pas les derniers.

Il y a toujours pire, et bien plus malheureux,
Sauf le bout de la liste, mais il n’existe pas.

La vie vaut son vécu car, ici, ça va mieux.

Liberté comme un choix, la morale est totale,
Pour soi-même égoïste, la solitude existe,
Mélancolie, tristesse, sont aussi de ce monde.

Pour chacun, tout se fond dans cet anonymat.

Sont des situations, irrémédiables ou non,
Où l’on ne choisit rien de ce que l’on préfère.

Existent des états où l’on ne fait jamais
Ce qu’on veut, et ça use, détruit l’esprit, l’espoir.

Lors la place occupée par les petits problèmes
Est la même que celle occupée par les gros.

Là tout est relatif, et là le pire existe,
Aliéné au passé de chaque individu.

C’est là seulement que progrès devient sensé,
C’est alors seulement que la vie vaut vraiment
Le fait d’être vécue.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

QU’EN EST IL ?

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

QU’EN EST IL ?

Qu’en est-il ?

Mon soleil vacille,

Sur mes cils
Sont brouillards et brumes.

Au firmament
On voit le vent,

Voit qu’il emporte
Un air d’un rêve.

Des fous espèrent
Voir tous les murs tomber,

Comme ils espèrent
Pouvoir se libérer.

C’est ton parfum,
C’est ta chaleur aussi,

Et moi j’y crois,

Comme je crois en lui.

Dans mes yeux, c’est l’image,
Dans mon cœur, un mirage,
Dans ma nuit, une étoile,
Sur ma vie, de la soie.

Et mon soleil essaye,

Et mes cils se débattent,

C’est le flou qui vacille,
Et qui revient en vrille.

La nuit se couche,

Seule une étoile
Est sur mes rêves.

Est-ce la même ?

Le songe est un refuge,

L’ignorance s’insurge
Quand, plutôt qu’espérer,

Vivre est-il panacée ?

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

AU DEHORS DU TUNNEL

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

AU DEHORS DU TUNNEL

Au dehors du tunnel de mes rêves
Je suis allé pour voir l’alentour,
Ciel vide et réalité si brève
Dont je n’ai pas trouvé les contours.

Rien ne bouge, nulle étoile ne brille,
Le silence est trop clair, immobile.

Ce flash qui a traversé la nuit
Fut le déclic de fuir cet ennui.

Au gré de l’alentour j’ai couru,
J’ai cherché mais je ne savais pas.
Près du trou je me suis étendu,
Le temps passe et j’en suis toujours là.

Quand avec la nuit le froid venu,
C’est le gel qui me surprit tout nu.
Je compris que mon bien est mon mal,
Tu es bien, et l’absence est un mal.

J’ai vu des violettes et le soleil,
J’ai vu les maillons de liberté,
J’ai vu les néons dans l’air bleuté,
Vu des ruches et senti le miel.

Mais tout seul, rien n’est beau,
Mais tout seul, rien n’est chaud.
L’attente tue ma vie
L’espoir luit dans ma nuit.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

ELLE ET TOI

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

ELLE ET TOI

Elle est bien là, me regarde tout bas.

Elle est bien là, et nous devons rester
Seuls tous les deux, toujours enfermés là.

Ma solitude, retient son prisonnier.

Nombre de gens, qui passent et qui bavardent,
Quand aucun d’eux ne s’approche de moi,
Ma solitude, seule qui me regarde,
Ma solitude, qui n’espère que toi.

Certes il est vrai que l’absence d’un être
Suffit à dépeupler un univers.
Oh ! Tu me manques, inconnu qui peut-être …,
En attendant, tout me reste désert.

Le seul refuge, se trouve dans ma tête
Où bien souvent pleuvent espoir et futur,
Quand avec eux tu arroses la fête,
Viennent les fleurs et tout semble moins dur.

D’un monde clos, fait d’envies, de regrets,
Seule compagne, et puis quoiqu’il en soit,
Tu es bien là, mais je te recréerai
Chaque jour pour te sentir près de moi.

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267