FURTIF, ÉVANESCENT, ÉTAT

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FURTIF, ÉVANESCENT, ÉTAT

D’étrangères pensées seraient les bienvenues,
Mais n’interfèrent pas, assignent ces auras
Dans l’onde sombre, et fixe. Nul ne s’est abstenu.
On ne s’occupe pas de ce qu’on ne voit pas.

Tant d’immédiat s’impose, s’assied presque toujours
Face à la vérité, quoique derrière, dessous,
Dessus, ailleurs, partout, jusqu’aux moindres pourtours,
Invisibles, essentiels, ils sont des clefs de tout.

Loin de ce que le jour, la lumière enveloppe,
Croupit tout sans état du système social
Où le pire est subi, le mal se développe,
Loin d’être ou ne pas être, et du monde animal.

D’anonymes karmas peuplent tous les étages,
Alimentent la vie, sont autant de raisons
De tourner le regard vers ce qui l’avantage
En signant chaque lâche et funeste abandon.

Présager d’inconscience, de la méconnaissance
Ou de ne pas savoir, sont si souvent, pourtant,
Soit laxisme coupable, soit trop facile aisance
Avant de nommer ceux qui font le premier plan.

Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »

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SACEM N°1487267

ENTRE ELLE ET SOI

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ENTRE ELLE ET SOI

Immonde, Exaspérante, comme l’eau, comme l’air,
Ou leur somme sans doute, elle se tient partout,
S’immisce entre tout grain, de la foule au désert.
Les rapports qu’elle engendre, amers, poussent au dégoût.

Quoi qu’on tente pourtant d’expliquer pour la fuir,
Toujours elle revient, s’installe aux commissures,
Et rien ne sait y faire, n’arrive à retenir
La morsure-venin, qui vacille, et censure.

Etrange sensation que l’exil à soi-même
En seul essai d’issue à l’état quotidien
D’implacables torpeurs. Ni festins, ni carêmes,
Ne sauraient transformer ce qui se croit destin.

Implacable, impossible, immobile impression
Que de savoir ses foudres être dans chaque brin
De se qui fait le jour. Une lâche tension
Conforte cet état dans sa force et son train.

Il n’y a d’échappatoire ailleurs que nulle part
Lorsqu’elle est installée, qu’on la voit, impuissant,
Anéantir l’En-Vie. L’émergence du dard
Qui est en nous, tout autour, tient-elle du Vivant ?

Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »

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SENTIMENTS D’ÉTERNEL

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SENTIMENTS D’ÉTERNEL

Découvert en entrant, moins pour les gens du lieu
Que pour les commentaires, il est toujours surpris
Des oeuvres qui ont pour support la mort de ceux
Dont on oublie, souvent, ce que furent les vies.

Alors les concessions, éternelles dit-on,
Perpétuelles en fait, repèrent les vivants
Au sein d’un désarroi où les troubles se font
Des mémoires de pierre, témoignages criants.

Alors les marbres en noir, marbres en blanc, tous les marbres,
Reluisent, brillent, éblouissent aux yeux des ignorants
Qui croient que tout s’achète, envieux de ces arbres
Où paraître semble être au moins l’acte plus grand.

Grande est la variété, imposantes et sculptées,
Evocatrices esquisses, des uniques aux banales.
Ici les militaires, rigoureuses, alignées,
Souvent figurations, réelles et si martiales.

Trompe l’oeil, anodines, ou tant inattendues
Qu’on ne peut s’empêcher d’y attarder la vue
Plus qu’il n’est de raison. D’imposantes et massues
S’imposent sobrement, tout en sous-entendus.

Précieuses, ostentatoires, mini temples bâtis,
Où ce buste arrogant toise ces quelque plaques
Acquises en vieux mortier, où plus rien ne se lit,
Dont la pauvreté rend comme un coup de matraque.

Mémoriaux du passé construits pour qu’aujourd’hui
Des passants s’y repèrent, que certains se rappellent,
Signent les conditions de ceux qu’on a inscrits,
Asseyent les bien-pensants, les rassurent, interpellent.

Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »

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QUOI DE RAPPORTS TRÈS FORTS ? DEUXIÈME PARTIE

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QUOI DE RAPPORTS TRÈS FORTS ?

DEUXIÈME PARTIE

Cet intrus dans nos vies s’insinue. On subit
Ce qui se ramifie, ce qui s’installe en nous,
Quel que soit notre avis, s’impose et s’adoucit,
Devient, sans crier gare, un tourment recherché.

Le besoin d’en parler, comme un soulagement,
Vient vite, il fait sa place entre crainte et plaisir,
Mots choisis, dirigés, mais que seul on comprend,
Quand l’équivoque naît de la contrariété.

Face à qui le reçoit, à qui donne, et très vite,
Par l’instabilité de rapports ambigus,
Cet équilibre humain s’assied dans des limites
Aux contours incertains, où l’autre est l’inconnue.

La retenue se lâche aux accents dérangeants
D’un contexte social bien trop contractuel
Face aux réalités de profonds sentiments,
Comme aux simples aspects qu’impose l’actuel.

Quoi qu’ils n’empêchent rien, qu’ils le trouvent anormal,
Il amplifie tout ce qu’on voudrait réprimer.
L’état du minima devient le principal
Acteur, ce juge qui refuse toute clef.

Où est le mal d’aimer ? Les engagements sont
Ce qu’on doit respecter, la parole donnée.
Loin du contemplatif, bien des aspects se font
Les si précieux alliés d’un mental respecté.

Absent du premier plan, mais sans contrevenir,
Prend sa place ce qui semble troubler la vue
De qui n’a de la vie que ce qu’on peut en dire,
Prend pour l’essentiel ce qui n’est que la mue.

Alors de l’exclusif vient cette liberté,

La clef de tant de force,

Qu’on ne peut enchaîner.

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QUOI DE RAPPORTS TRÈS FORTS ? PREMIÈRE PARTIE

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QUOI DE RAPPORTS TRÈS FORTS ?

PREMIÈRE PARTIE

En diffuse attention, que l’intention n’atteint
Que par sincérité, gage de confiance,
L’espace est envahi par l’infime anodin
Qui s’impose, insidieux, malgré les réticences.

En effet, le social regard de l’alentour
Imprime l’interdit, la notion, sans raison,
Que jusqu’au fond de soi, sans le moindre détour,
Il faudrait rejeter ce qui n’a pas de nom.

Le système n’admet que ce qu’il reconnaît.
L’inconnu lui fait peur, et les tribulations
De notre inquisiteur mettent à mal ces portraits
Bien rangés, libertés qui semblent des prisons.

Fi des définitions, si loin des prévisions,
Il dérange souvent, aux multiples visages,
Revêt tant d’apparences, accepte plusieurs noms,
Et se conte plus doux qu’un vieux livre d’images.

L’impression de la faute, la dénonciation,
Née du regard des autres, pousse trop au secret.
Alors la quadrature unit les sensations,
Force les sentiments, et blesse la beauté.

S’en défendre voudrait gérer l’incontrôlable,
Plus fort que tout, surtout fort du bon, de l’humain,
Comme priver la vie de l’essence innommable
Où elle se nourrit, de raison, de destin.

Nul ne peut l’empêcher, ne peut le proscrire
Alors qu’il ne tient pas de ce qu’on formalise
En des actes fautifs. D’ailleurs, aller maudire
Un meilleur compagnon ne serait pas de mise.

D’impuissance à lutter, on se sent prisonnier

D’un bourreau qui ravit,

Qu’on renie, …

…, A moitié.

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DES ILLUSIONS GUERRIÈRES

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DES ILLUSIONS GUERRIÈRES

Vapeurs évanescentes en des lignes futiles,
Signes annonciateurs d’un devenir nouveau
Qui s’inscrit dans le ciel avant que ne vacille
La pureté de l’air, le devenir des mots.

Ils nous avaient prédit l’ordre tant attendu,
Dont les devins, sans doute, iront se réchauffer
Au cul des avions, l’avenir révolu
Car trop d’étoiles sont venues se fragmenter.

Les fortunes investies s’opposent à tout départ
Quand on perdrait la face, sans prendre les richesses,
Où la monnaie, l’échange, se conjuguent à l’instar
Du verbe libérer, du leurre qu’on acquiesce.

Puis les frères se liguent, n’abandonneront pas.
Plier sans autre choix, mais céder serait fou.
Le jeu des alliances, et le monde guerroie
Quand c’est avec l’honneur qu’on cache les dessous.

Tant d’effrois, de travers, de souffrances et de morts,
Violences, amputations, tortures, assassinats,
Destructions d’avenirs, des projets, des remords,
D’orphelins sans retour, séparations, trépas.

Tant de détours muets, infinis, tortionnaires,
Lorsque le fondement de tout ce que l’on voit,
De tout ce qui est fait, reste ce qui s’avère
Etre ce qu’ont fixé d’impensables karmas …

A côté des cortèges aux accents sans un sou
Sont cohortes vainqueurs d’irrémédiables espoirs,
Légions de ces petits malheurs qui changent tout.
Fanfares et monuments clôturent une victoire.

Dégâts d’éclats d’abus, des pilleurs, charognards,
Se découvrent, détruisant ces remparts de richesses
Qui leurs furent opposés. D’opportunistes hagards
En bandes organisées, l’éviction n’a de cesse.

Tout tremble et l’implosion ramène de partout
Les rapaces affamés, de nouveaux vautours qui,
Nés d’une espèce bien pire que les voyous,
Couverts de confusions, tuent les dernières envies.

Sans état d’âme, sans faire de distinction,
Des valeurs immédiates aux trésors des musées,
On emporte, on saccage, tout ce qui passe est bon.
Façon de réagir plus que de distinguer.

C’est « la loi de la jungle », il est vrai, pour certains,
Et celle des humains pour les pires d’entre eux.
Vient alors le chaos, la terreur du destin
Sans limite et subis jusqu’au fond de leurs yeux.

Sont toutes les horreurs que l’on n’apprend qu’après,
Qui justifient beaucoup, qui ne pardonnent rien,
Qui jouent sur l’opinion face à ce qui s’est fait,
Remuent les consciences, redessinent le Bien.

Tout est vide, pillé, quand, passés la fureur
Et les débordements, on se retrouve seul
Face au monde qu’il reste, fou d’espoirs, de douleurs,
De vide et de silence en un dernier linceul …

Bien trop de fallacieux se sont tant immiscés
Que dans le nouvel ordre ils sont bien installés.

Ils pompent alors tout ce qu’ils sont venus chercher.

Les sauveurs se font maîtres,

…, et l’ordre est imposé !

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