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LETTRE A LA SOCIÉTÉ
Oh ! Toi, l’invisible château,
Oh ! Toi, tout au long de ces rues
Qui convergent et viennent vers moi
Qui chuchote et dit « Tu verras !,
C’est si facile, tu oublieras.
Tu perdras même confiance
Tant dans le temps que dans la vie.
C’est bien après que tu devras
Rentrer pour toujours dans la danse,
Monnayer frissons, tes envies.
Tu te feras l’enfant chéri
Et la société t’aimera,
Te conduisant en bon apôtre
De ce monde trop matériel.
De circuler l’argent se doit,
Quel qu’en soit le prix : bon apôtre,
Tu oublieras, c’est matériel. »
Pourquoi donc me mens-tu,
Vilain monde carré,
Mécanique inflexible,
Hiérarchie anarchique
Et sans équivalence ?
Moi seul je jugerai
L’étendue de mon rêve,
La force de l’espoir,
La puissance d’amour.
Promis qu’un jour j’échapperai
A tes rouages infernaux,
Ma liberté par devers toi,
Mon idéal, le dépassant,
Tu ne pourras rien y changer.
Mais d’ici là je dois me battre
Pour tout cela, et contre toi,
Du moins d’une partie de toi
Qui reste là, et qui m’accable.
A charge de revanche,
Je rirai le dernier.
Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »
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SACEM N°1487267