Archives Mensuelles: janvier 2016

SUR SAVOIR S’ACCEPTER

par

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

SUR SAVOIR S’ACCEPTER

Performantes recherches en plus de performances,
Passage de repères, de jalons, d’étalons,
Qu’on retrouve, qui rassurent, donnent cette assurance
Où l’individu se fait par comparaisons.

Cheminer d’un avant garanti vers des cages
Où faire remarquer les échelons qu’on quitte,
Dans des filets de ce qui échappe à l’héritage,
Aide à marquer des buts, repousser les limites.

Des formes d’équilibres en viennent à s’installer
Entre agir, regretter, ce renom qui souligne
Un amer sentiment de savoir les premiers
Loin de toute échappée qui tendrait vers leur ligne.

Tant pourraient discuter, pour plaider les axiomes
Auxquels se référer lorsque nul ne saurait
Pouvoir justifier d’actes en mots qui raisonnent
Aux échos de chacun sans être contestés …

Des seuls désirs et clefs de ce qu’on veut forger
Découlent les moyens. Alors du caractère,
La performance pure ou la naïveté
Sont tant de positions sur tant d’intermédiaires.

Extrait de « Cahier N°12 : « A MIREILLE »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267

PIÈGES D’ÉGAREMENTS

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PIÈGES D’ÉGAREMENTS

D’où que le conscient se tourne ils sont partout,
Myriades intempestives, autant qu’appropriées,
Hors du champ desquels ne restent que les tabous
Quand l’esprit vient à se prendre au jeu proposé.

Leur multiplicité, qui interpelle sans cesse,
Distribue, à tout va, l’immense potentiel
De ce for intérieur, minimise et disperse,
Empêche si souvent l’abord de l’essentiel.

Prêt à penser, jouir, ils viennent à satisfaire,
Savent faire espérer, tout en postes charmeurs
Par la simplicité ; mais ils restent adversaires
Aux arguments cachés, sournois, tout en douceur.

Par leurres décisifs, ils engendrent un réel
Accord de l’apparent face au fondamental
De l’incommensurable, unique et sans appel,
Matrice qui dispense, tend vers l’état fœtal.

Bien pires que les plus grands manipulateurs,
Ils assurent un tranquille étrange statu quo ;
Ils s’imposent et s’opposent aux devenirs d’acteurs
Repus, sans absolu, dit gagneurs, mais K.O.

Extrait de « Cahier N°12 : « A MIREILLE »

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SACEM N°1487267

MAJEURE RELATION

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MAJEURE RELATION

Plus haut, bien au dessus de ce qui la contient,
Qui semble l’engendrer, des corps, de leurs rapports,
Incomparable alliée, elle échappe au destin
De préceptes essentiels pour des vies sans remord.

Présente, elle est tapie, si souvent inconnue
Tant que rien ne l’attise, ensuite il n’y a pas pire.
Envahisseur, pourtant, elle est la bienvenue,
Et surpasse de loin les plus forts des désirs.

On s’en défend, des fois, lui conteste la place
Où, de toute façon, c’est elle qui s’impose
Et s’affirme être qui décide. Elle déplace,
Et tue l’opposition. Malheur à qui s’oppose.

Si totale, exhaustive, ailleurs qu’en harmonie
Seule l’éviction peut s’appliquer au refus
De n’être que par elle, tout et part d’infini
Qui n’a pour dimension qu’un noyau d’absolu.

La puissance est sans faille où n’est d’adversité
Qui ne soit digérée par cette force immense
Et tranquille à la fois, que, pourtant, seul soumet
Son unique concept vécu comme évidence.

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L’ŒIL EST SIMPLICITÉ

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L’ŒIL EST SIMPLICITÉ

C’est le cas, si souvent, face à ce qu’il contient,
Constaté dérisoire, et vécu comme tel,
En mimes monotones, veuf comme un orphelin
Qui ne peut être que déçu par les séquelles.

Il n’est pas de raison, pourquoi, de décision,
Donné par le banal qui puisse y répondre,
Ou satisfaire qui se sent autre qu’un pion,
Sans même l’effleurer, sans définir, confondre.

Tant par l’apparent, la culture des avoirs
Payés, quantifiés, très bien répertoriés,
Si simples et si prisés qu’ils en semblent devoirs,
Sur cette échelle qui croit tout étalonner.

Les regards grands ouverts ne voient que la lumière,
Aveuglés, inutiles, car ils ne savent pas
Qu’ailleurs sont les moyens, que l’image est barrière.
Ils cherchent au loin ces clefs qui sont par leur état.

Plus de choix, tentatives, obture l’essentiel,
Brouille ce qui s’impose à la simplicité
De ces vaines questions, ces leurres où s’émerveille
Un peuple si crédule à la complexité.

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D’EXTREMES

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D’EXTREMES

Indicible amplitude où rien ne compte si
L’acte n’est pas total, le fait illimité,
La pensée transcendante, loin de cet infini
Dont la portée se dit être finalité.

L’exigence est ardue face à l’acceptation
De ce qui sans demi-mesure assurera
Le pouvoir, régisseur, de l’accord qui refond
Tout vers cet essentiel, ou vers son contre état.

Féérique censeur, tortionnaire asservi,
Si puissant assesseur, pourvoyeur qui propose,
Détracteur de ce qui frissonne et qui languit
Vers des dictés faciles, envers qui s’y repose.

Références inconnues d’où naît un propre aloi,
Qui donnent un implacable égoïste, insatiable,
Goulu dispensateur d’incomparables émois,
Où souffrances et plaisirs n’ont cure des notables.

Mesure illimitée de la pire exigence,
Du plus grand des retours, il livre, sans détail,
Des traités mirifiques aux plus dures sentences,
Et gare à qui voudrait échapper à ses mailles.

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DÉNUER DU SECONDAIRE

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DÉNUER DU SECONDAIRE

Si mobilisateurs, qu’ils en semblent essentiels,
Ferment l’individu sur les vrais fondements,
Tirent vers les appâts d’illusoires merveilles
Une infinité de tant d’anodins moments.

Dégâts de diversions limitent le pouvoir
De distinguer les vrais problèmes et les combats
Sur le fond, pas la forme, loin du faire-valoir,
Qui sont, quoi qu’on croie, le plus souvent contre soi.

Tant à dire sur tant de non-sens finirait
Par noyer tout discours sans savoir qu’il suffit
De ne pas s’égarer, cerner les dérivés,
Revenir au seul Oeil, à ce germe inouï.

Tenir de la notion l’intangible concret,
L’inaltérable de l’indicible souhait
De fondre par lui dans l’essentielle Unité
Où la charge resserre au lieu de séparer.

Rechercher, recentrer, ajuster, sans faiblir,
Toujours la perception qui pare au superflu,
Optimiser ainsi les actes en devenir,
Sont focale de ceux qui tendent à l’absolu.

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SENTIR L’UNIVERSEL

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SENTIR L’UNIVERSEL

Sans choix, c’est faire pour faire, oui, c’est tenir
Pour tenir. Lors, penser, imaginer se font
Abrasifs tout autant qu’un désir d’avenir
Se trouve saccagé par l’excès de pression.

Peut-être que le pire est le moins douloureux.
Sans espoir ni conscience, les actes routiniers,
Les plaisirs sans recul, ne laissent aux adieux
D’acuité qu’immédiate, sensation d’usurpé.

Tout est alors très court, et le fait se suffit
A lui-même, passe, agit, s’efface et disparaît ;
Faisant ainsi place à cette atrophie de vie
Où l’éveil ne permet plus de se regarder.

Le jour semble vicieux, mais c’est sans équivoque
Un partage social où voir et décider
S’arrêtent au mur d’en face, où les décideurs troquent
Allègrement des vies pour de minces intérêts.

Du peu de décidé, serait-ce en cultivant
La créativité de l’espace mental
Que l’on peut s’échapper, inverser le ballant
Des fausses libertés, celui de l’inégal ?

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ADVERSAIRE PRÉCIEUX

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ADVERSAIRE PRÉCIEUX

Insensible, étrangère au choix de ses victimes,
C’est sans droit de recours qu’elle assène les coups,
Portés sans distinction quand son rapport intime
Enrichit qui subit, multiplie les atouts.

Elle est toujours unique, souvent imprévisible,
Chaque fois différente, éperdue, personnelle,
En si précieux moteur qui joue sur le sensible,
Qui pousse, offre des choix, qui souvent, les révèlent.

Engendrée des échecs, de ce qui, du parcours,
Fausse les directives, elle impose jalons,
Alourdit les efforts, modèle les contours,
Obture des espoirs, crée des évolutions.

Si chacun s’en défend, tant cherchent à l’éviter
Quand bien peu sont conscients de tout ce qu’elle apporte
En essentiel allié, unique associé
Qu’on refuse et bannit, mais clef de tant de portes.

Loin de fatalité, savoir la reconnaître
En fait l’axe majeur, le guide primordial
De cette évolution qui s’étire de naître
A mourir de la chair sous le règne animal.

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DE FORCE ET DE RAISON

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DE FORCE ET DE RAISON

Si précieuse qu’on en voit souvent que l’extrême
Etat de privation en bénissant son lot,
Car tout bien mieux face à ce châtiment suprême.
Tant souffrent alors sans en savoir poser les mots.

Il y a tant de niveaux que seul le ressentir
Evalue sa portée, quoi qu’ils soient sans issue
Par la proximité, dépendance, ou plaisir,
Qu’est laminé le jour, que le pire est vécu.

Sur des choix bien réduits, tout acte, ou sacrifice,
N’a souvent pour effet que d’être et disparaître
En accord d’acquiescer aux dictats d’artifices
Issus de cette loi qui pousse à se soumettre.

Mieux que mille trésors, savoir la préserver,
L’acquérir, la grandir, justifie plus que tout
Ce pour la posséder, puis transmettre et léguer,
Capital essentiel, maître de tout atout.

Quels que soient l’attention, les efforts à fournir,
Baisser les bras serait un extrême constat
D’où c’est au passé que l’on conjugue finir,
Sur tant de bénéfices évincés sans débat.

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ATTEINDRE L’INFINI

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ATTEINDRE L’INFINI

Étrange antagonisme où la contradiction
Entame l’assurance, l’évidence, les demandes
Qui n’ont pas pour miroir que des affirmations
Données par ce savoir que nier réprimande.

Lorsque disparaître est ce que l’on tient pour vrai,
Quoi qu’alors, pour certains, qui dérangent parfois,
Tout semble se poursuivre et rien n’a l’air changé,
Quels repères pour nos sens qui restent pantois ?

Qui, d’autres dimensions, n’accepte le signal,
La présence autrement que ce que reconnaît
Le commun du vécu, ce quotidien banal
Si loin des apparences ou du simple reflet ?

Sûr que des plus puissants sentiments que la vie
Sait leur faire éprouver vient un dépassement
Des concepts initiaux, ce qui fut toujours dit
Comme être universel, vers d’autres avènements.

Cataloguer en troubles et confusions divers,
Quoi que souvent sincères, des faits conceptuels
Pour des états plus forts que les raisons de chair,
Fige et déroute ceux qui n’ont que le charnel.

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