ÉPILOGUE

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ÉPILOGUE

Parler ne sert à rien,
Et l’expliquer non plus.

Chacun vit son destin,
C’est le savoir qui tue.

Tout comme un film à la télé,
Tu es assis dans un fauteuil,
Vois des images défiler.
Regarde, oublie en ton cercueil.

Tout est prévu du scénario,
Toi, tu ne fais rien, tu dégustes,
Et tu te tais, entends les mots
Que te disent les scénaristes.

Je suis mirage
Au fond du désert de
Mon froc où l’âge
De mon destin décide,

Tout comme cet oiseau
Qui aurait voulu miauler,
Qui s’y est entraîné,
Puis mort, tombé de haut.

Roulant dans mon auto,
Au loin du pare brise,
Je rêve tel oiseau
Gazouillant dans la brise.

Mais c’est dans leurs sillages
Qu’en poussières d’espoir
S’étiole, sans ambages,
Un passé, dérisoire.

Quand au bord du fossé
Un rêve inaccessible
Me revient du passé,
Illusion d’impossible.

Ma vie qui passe
Est comme cette route,
Passe ou trépasse,
Surtout meurs si tu doutes.

Je travaille pour rendre
Mon cas plus ambigu,
C’est absurde, un jour prendre
Le droit de fin, foutu.

Je reste proie facile
Au chasseur, l’inutile
Combat du quotidien
Pousse à ne faire rien.

Celui-ci est peut-être
Le dernier des poèmes
Que j’écris avant d’être
Où tu le crains, je t’aime.

Je vais maintenant vous laisser,
Arrêter de vous ennuyer.
Adieu mes amis oui, adieu !

Adieu mes ennemis, adieu !

Extrait de « Cahier N°3 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Première période FACE PLUS SOMBRE 1 »

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SACEM N°1487267