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LA RONDE DES PAINS
Pour refrain :
Diction par groupes de trois syllabes, esprit frais, rythme assez rapide :
Pain de mie, pain de vie, plein d’envie, pain de mi – e (le « e » est prononcé à part)
Tu souris quand sa mie te ravit, oh ma mi – e (le « e » est prononcé à part)
Partagé, il unit, réunit, nous rassemble,
Chaque jour, au repas, il est là, nous ressemble,
Diction par groupes de trois syllabes, esprit plus lourd, rythme plus lent :
Il parsè – me l’histoire – de blés d’or – ge et de son,
Fantômes en – farinés – qui nous ra – pellent à lui,
Dans ce mon – de illusoire – et sans con – trefaçon,
Valeur sû- re accomplie – tendre mie – cœur d’envies.
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On dit tout est – question de goût,
De tous les pains, …, que savez -vous ?
J’ai beaucoup d’i – magination,
Laissez-moi vous – les présenter !
Charleston, pour danseurs d’une époque oubliée,
Comme un laisser-passer, voici le pain sésame.
Parlons du pain perdu, pour les aventuriers,
Et l’hostie consacrée qui n’est que pour nos âmes.
Tiens, du pain au raisin, bien pour les vendangeurs,
Au goûter c’est du pain au lait pour les enfants,
Pain de lièvre dans la besace du chasseur,
Pain d’ici, pain aux noix, aux olives, alléchant.
Refrain
Azyme, immaculé, des miettes aux oiseaux,
Si convivial rompu, à la reine ou mollet,
Chaland, broyé, brié, frais, couronne ou boulot,
Notre pain quotidien sait se faire accepter.
C’est du pain brioché, pain surprise ou pain long,
C’est du pain fantaisie, au froment, pain polka,
Aussi du pain rassis, parisien, du pain rond,
Pain bis ou biscuité, valse des pains viennois.
Refrain
C’est du pain sec, de l’eau, tout au fond du cachot,
Pain noir des temps mauvais, blanc toujours écourté,
Pain grillé des pompiers, pain de seigle ou gruau,
Hamburgers et sandwiches aux airs de liberté.
C’est à chacun son pain, et pour vous en parler
J’ai du pain sur la planche. Si mon texte devient
Long comme un jour sans pain, je pourrais vous lasser,
D’un laïus qui se veut bon comme du bon pain.
Refrain
Pour gagner son pain à la sueur de son front,
Certains se voient payés d’une bouchée de pain,
Leur ôtant le pain de la bouche ces tensions
Font à leurs détracteurs, quelquefois, prendre un pain.
La chaleur du fournil évoque les odeurs
Du pain chaud, la panure, cette armoire à clair-voie
Suspendue sur le mur, panetière du cœur,
Pétrie de cet amour, jusqu’au bout de ses doigts.
Refrain
Là, le Poète espèr’ que le temps l’aidera,
Que bien avant qu’il n’ai perdu le goût du pain,
Vous vous régalerez de ses mots, qu’il verra
Tous ses vers s’enlever comme des petits pains.
Et puis voici en vrac, tant de pains peu connus,
Le pain de munition, qui nourrit les soldats,
Pain de régime pour ceux qui ne peuvent plus,
Pain de proposition pour les tables de lois.
Refrain
Pain de guerre en petites galettes séchées,
Pain des anges ou de vie, lors de l’Eucharistie,
Et par le pain d’autel qui sera consacré,
Pain du ciel du désert, pain de Gêne sucré.
Pain de liquidation, tout au fond du creuset,
Pain d’émail, pain fossile, et le pain d’affinage,
De beurre ou de savon, monter sur son sommet
Arrondi, pain de sucre, granitique et sans âge.
Refrain
Pains de glace, l’été, les fruits de l’arbre à pain
Sont manne inespérée du voyageur perdu.
Du bâtard au gressin, le pain d’épice vient
Relever les saveurs, souligne un point de vue.
Chef d’orchestre et baguette, concert de pain, de son,
Poussière de châtaignes en farine pilées,
De la ronde des pains chacun tire leçon,
Formidable richesse, au cœur d’humanité.
Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »
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