LES MENDIANTS

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LES MENDIANTS

Tourbillons sans issue, prisonniers de demain,
Abandon quand plus rien, quand tout semble perdu,
Désespoir éperdu, désaveux du destin,
Et s’échapper enfin des chaînes sans issue.

C’est qu’ils se croient veinards, si loin du paradis,
Une nouvelle vie pour de futurs fêtards
A qui le jour sourit tant ils veulent y croire.
Mais quoi qui fut promis, voici le cauchemar.

Si difficiles à voir, ces conquérants déchus,
Des images si crues, auxquelles on n’ose croire ;
Pègre du désespoir, désillusion venue
Des, …, illusions reçues de souteneurs d’espoirs.

Nos regards sont perdus, ne savent où se tourner,
Ils mendient à nos pieds, lorsque tant ne voient plus
La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue

Oh non, tant ne voient plus,
La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue.
Promesses de vendeurs de rêves et de poisons,
Pêcheurs de ces poissons que rejettent les mœurs,
Morts de peurs, de rancœurs, ils n’ont plus de maison,
Seul vivre est la raison qui masque la douleur.

Regards abandonnés, de ces cloportes urbains,
Qui ne regardent rien. Mendiants déracinés,
Qui paient leur liberté, que reste-t-il d’humain
Pour qui croire en demain n’est qu’une vague idée ?

Si difficiles à voir, ces conquérants déchus,
Des images si crues, auxquelles on n’ose croire ;
Pègre du désespoir, désillusion venue
Des, …, illusions reçues de souteneurs d’espoirs.

Nos regards sont perdus, ne savent où se tourner,
Ils mendient à nos pieds, lorsque tant ne voient plus
La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue

Oh non, tant ne voient plus,
La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue.
Alors que tout se vend, des réseaux, sans scrupule,
Asservissent et calculent au meilleur prix marchand
Les images poussant à donner, sans recul,
Voire à chaque virgule, à ces pauvres mendiants.

La misère est d’argent, regardez la télé,
Où l’audience se fait par l’horreur, par le sang.
L’ordre des bien-pensants s’en trouve conforté,
Les pauvres dépouillés deviennent rassurants.

Si difficiles à voir, ces conquérants déchus,
Des images si crues, auxquelles on n’ose croire ;
Pègre du désespoir, désillusion venue
Des, …, illusions reçues de souteneurs d’espoirs.

Nos regards sont perdus, ne savent où se tourner,
Ils mendient à nos pieds, lorsque tant ne voient plus
La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue

Oh non, tant ne voient plus,

La vindicte qui tue, l’indifférence heurtée
Par ces déracinés que la rue prostitue.

Alors, vrai, faux, qui sait encore à qui donner ?
Sans domicile fixe, sans domicile stricte,
S.D.F., est-ce des elfes qui viennent nous montrer
Nos erreurs, les horreurs que de faux combats dictent ?

Mieux que les mots, la vue nous dirige aujourd’hui.
Affamés, sans-abris, déplacés, abattus,
Ceux qui ont tout perdu, que la pensée bannit,
Resteront-ils meurtris d’une absence qui tue ?

Mais dites, où sommes-nous ?

Car

Ceux qui ont tout perdu, que la pensée bannit,
Finiront-ils meurtris d’une absence qui tue ?

Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »

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SACEM N°1487267