DES ILLUSIONS GUERRIÈRES

Mathieu VIGNAL est heureux de vous accueillir sur ASA-TEXTES

DES ILLUSIONS GUERRIÈRES

Vapeurs évanescentes en des lignes futiles,
Signes annonciateurs d’un devenir nouveau
Qui s’inscrit dans le ciel avant que ne vacille
La pureté de l’air, le devenir des mots.

Ils nous avaient prédit l’ordre tant attendu,
Dont les devins, sans doute, iront se réchauffer
Au cul des avions, l’avenir révolu
Car trop d’étoiles sont venues se fragmenter.

Les fortunes investies s’opposent à tout départ
Quand on perdrait la face, sans prendre les richesses,
Où la monnaie, l’échange, se conjuguent à l’instar
Du verbe libérer, du leurre qu’on acquiesce.

Puis les frères se liguent, n’abandonneront pas.
Plier sans autre choix, mais céder serait fou.
Le jeu des alliances, et le monde guerroie
Quand c’est avec l’honneur qu’on cache les dessous.

Tant d’effrois, de travers, de souffrances et de morts,
Violences, amputations, tortures, assassinats,
Destructions d’avenirs, des projets, des remords,
D’orphelins sans retour, séparations, trépas.

Tant de détours muets, infinis, tortionnaires,
Lorsque le fondement de tout ce que l’on voit,
De tout ce qui est fait, reste ce qui s’avère
Etre ce qu’ont fixé d’impensables karmas …

A côté des cortèges aux accents sans un sou
Sont cohortes vainqueurs d’irrémédiables espoirs,
Légions de ces petits malheurs qui changent tout.
Fanfares et monuments clôturent une victoire.

Dégâts d’éclats d’abus, des pilleurs, charognards,
Se découvrent, détruisant ces remparts de richesses
Qui leurs furent opposés. D’opportunistes hagards
En bandes organisées, l’éviction n’a de cesse.

Tout tremble et l’implosion ramène de partout
Les rapaces affamés, de nouveaux vautours qui,
Nés d’une espèce bien pire que les voyous,
Couverts de confusions, tuent les dernières envies.

Sans état d’âme, sans faire de distinction,
Des valeurs immédiates aux trésors des musées,
On emporte, on saccage, tout ce qui passe est bon.
Façon de réagir plus que de distinguer.

C’est « la loi de la jungle », il est vrai, pour certains,
Et celle des humains pour les pires d’entre eux.
Vient alors le chaos, la terreur du destin
Sans limite et subis jusqu’au fond de leurs yeux.

Sont toutes les horreurs que l’on n’apprend qu’après,
Qui justifient beaucoup, qui ne pardonnent rien,
Qui jouent sur l’opinion face à ce qui s’est fait,
Remuent les consciences, redessinent le Bien.

Tout est vide, pillé, quand, passés la fureur
Et les débordements, on se retrouve seul
Face au monde qu’il reste, fou d’espoirs, de douleurs,
De vide et de silence en un dernier linceul …

Bien trop de fallacieux se sont tant immiscés
Que dans le nouvel ordre ils sont bien installés.

Ils pompent alors tout ce qu’ils sont venus chercher.

Les sauveurs se font maîtres,

…, et l’ordre est imposé !

Extrait de « Cahier N°8 : « PARCOURS AUTOPOÉTIQUE Quatrième période FACE MI-CLAIR MI-SOMBRE 4 »

Tous droits réservés pour tous pays par Mathieu VIGNAL©

SACEM N°1487267